L'actuel directeur des équipes nationales, Abdelhamid Sekaï, estime que la FAA devra dorénavant s'occuper de l'engagement de nos athlètes dans les différentes courses. Quel bilan faites-vous de la participation algérienne aux derniers championnats du monde tenus à Berlin ? En ma qualité de technicien, je dirai que nous avons réalisé notre objectif à 50%. Comment cela ? Avec une meilleure performance de Zerguelaïne et Boukensa, je vous aurais dit que notre bilan est atteint à 99%, malheureusement ces derniers n'ont pas réussi à se qualifier pour la finale du 1500 m. Du coup, notre objectif a été revu à la baisse. En revanche, les deux autres athlètes ont quelque peu sauvé les meubles, il s'agit de Bouraâda Larbi qui a terminé à la 13e position dans l'épreuve du décathlon et de Rabie Mekhloufi qui a réussi à se qualifier aux demi-finales du 1500 m. Tous les espoirs étaient fondés sur Zerguelaïne et Boukensa, mais tactiquement ces derniers ont flanché ; comment l'expliquez-vous ? En effet, ces deux athlètes ont malheureusement raté leur course sur le plan tactique. Apparemment, ils ne savent courir qu'avec des lièvres, comme cela se passe lors des différents meetings, alors qu'en compétitions officielles, ils semblaient perdus, ils n'avaient aucun repère. Mais n'y a-t-il pas un moyen pour y remédier ? Si. Lequel ? Tout simplement, nous allons essayer de leur apprendre une nouvelle approche de la course pour qu'ils ne soient pas tout le temps tributaires de lièvres. C'est-à-dire ? C'est-à-dire qu'à l'avenir, la FAA, par le biais du staff technique national, va les engager dans des courses spécifiques, de manière à ce qu'ils apprennent à mieux gérer leurs épreuves dans les compétitions officielles. Ceci n'est pas une contrainte supplémentaire pour eux ? Au contraire, cela devrait sans doute les réguler dans leur carrière. Il y a certes leurs intérêts personnels, celui de gagner de l'argent dans les meetings, mais il y a aussi celui du pays qui prime avant tout. Propos recueillis par