Une légère baisse des prix du ciment a été ressentie depuis ces deux dernières semaines sur le marché informel. Ainsi, le sac de ciment fabriqué dans la cimenterie publique de Chlef est vendu actuellement à 550 dinars alors que les marchands proposaient ce même sac à 600 dinars. Même constat pour le ciment fabriqué par la société Lafarge à M'sila, cédé à 600 dinars contre 700 dinars quelques jours auparavant. Cette baisse n'a pas été constatée au niveau des cimenteries puisque le prix du sac de ciment est vendu actuellement à 420,5 dinars, «mais il est très difficile de le trouver et de l'avoir auprès des cimenteries», nous diront les opérateurs du secteur du BTPH. Cette baisse sensible des prix est due, selon les opérateurs, à la faiblesse de l'activité pendant ce mois de ramadan. «Il n'y a pas beaucoup de chantiers ouverts maintenant. Surtout au niveau des privés où le travail connaît une importante diminution de la cadence des travaux. Ça va reprendre dès la fin du mois sacré», nous dira un entrepreneur. Le manque de cette matière indispensable sur le marché continue de pénaliser les opérateurs. Ces derniers s'impatientent quant à l'arrivée des premières quantités de ciment qui seront importés. Aucune date n'a été encore arrêtée par les pouvoirs publics sur la réception de cette importante quantité. «Ça va booster la réalisation des projets en cours et relancer tous les chantiers à un rythme de fonctionnement à hauteur de 100% puisque actuellement la cadence est inférieure à 70%» estiment les opérateurs. L'autre résultat attendu de l'arrivée du un million de tonnes de ciment est la baisse des prix appliqués sur le marché. «Nous espérons que ce ciment sera cédé à des prix raisonnables» nous diront-ils. Déjà et avant même l'arrivée des premières quantités, les opérateurs ont manifesté leur inquiétude quant aux répercussions des dispositions de la loi de finances complémentaire (LFC) sur les prix qui seront appliqués. «Tout a une répercussion. Mais jusque-là, rien n'a été encore fixé. On risque d'avoir des surprises dès que la marchandise sera écoulée» diront t-ils. Outre la crainte exprimée quant au retard déjà enregistré en raison de la complication des procédures d'importation et la disponibilité de cette quantité importante auprès des fournisseurs mondiaux, les opérateurs doutent de l'intervention de nouvelles spéculations qui risquent de contrarier leurs programmes.