Comme à l'accoutumée, la rentrée littéraire s'annonce fructueuse et prometteuse avec en prime la tenue du prochain Sila prévu pour le 27 octobre prochain. Les éditions Sedia, qui ne cessent d'étoffer de nouvelles collections, s'inscrivent dans cette démarche dynamique avec les parutions de nouveaux crus littéraires. Consignés dans le troisième bulletin d'information Fenêtre, Sedia donne un aperçu de ces nouveautés. Dans cette optique, l'ouvrage Le Rapt d'Anouar Benmalek, sorti en France chez Fayard au mois d'août, vient de paraître ce mois de septembre chez Sedia. Anouar Benmalek nous replonge dans l'univers kafkaïen de l'Algérie qui n'a pas encore pansé ses blessures. «En Algérie, l'histoire reste encore un présent, car nous n'avons pas encore soldé nos comptes des crimes passés», exprime l'auteur. A travers le récit d'un enlèvement d'une adolescente de 14 ans dans une Algérie meurtrie, c'est l'histoire qui est exhumée avec ses cadavres dans le placard. Une «fenêtre» pour connaître les grands écrivains Ce roman d'une grande intensité fait référence à des pans de l'histoire de notre pays occultée et tronquée qui refait souvent surface. C'est avec engouement que l'on savoure la plume souvent aiguisée d'Anouar. Dans cette lettre trimestrielle d'information, on retrouve deux portraits d'auteurs, tels que Amin Maalouf et Erik Orsenna. Philosophe, historien et romancier, Amin Maalouf est connu pour son œuvre universelle. Ses romans prolifiques souvent fantastiques et historiques nous emmènent dans les dédales de l'histoire et des grands événements. Avec son tout dernier essai intitulé Ce dérèglement du monde, il évoque la situation chaotique et alarmante de ce monde. En préambule, il dit : «Nous sommes entrés dans le nouveau siècle sans boussole, ce que je reproche au monde arabe, c'est l'indigence de sa conscience morale, ce que je reproche à l'Occident, c'est sa propension à transformer sa conscience morale en instrument de domination.» Erik Orsenna, ce chercheur dans le domaine de la finance, ex-conseiller de Mitterrand, s'intéresse à l'avenir de l'eau. Il a évolué dans différentes sphères politiques, littéraires et de la recherche. Armé d'une solide expérience, il s'initie à l'écriture d'un essai La mondialisation et l'avenir de l'eau, lequel a été honoré du prix Joseph Kessel 2009. L'eau est-elle l'or bleu du futur ? Comment est-elle gérée ? Ces interrogations interpellent sur cette problématique porteuse d'enjeux géopolitiques. Un entretien au titre significatif Non à l'obscurantisme de Azzouz Begag nous renseigne sur sa manière d'allier l'écriture et la politique. L'ouvrage Chaos des sens d'Ahlem Mosteghanemi en langue arabe, paru il y a quelques années, vient d'être traduit en français. Ce livre a reçu le prix Naguib Mahfoud. Ahlem est considérée comme l'écrivaine la plus lue dans le monde arabe. Dans Fenêtre, il est indiqué qu'en octobre prochain, Assia Djebar sera membre du jury du festival de Rome. L'actrice et productrice berlinoise d'origine irakienne Nadja Tenje portera des textes choisis à l'écran s'inspirant des romans Loin de Médine et Vaste est la prison.