Pour cette rentrée de septembre et dans la continuité de ses collections, son catalogue s'enrichit de sept nouveaux titres couvrant le roman et l'essai. A l'image de ce qui se fait ailleurs, toujours professionnelles et à l'affût de nouveautés, les éditions Sédia qui nous ont habitués ainsi chaque rentrée à de nouveaux crus littéraires, ne dérogent pas à la règle encore cette année en annonçant, pour le mois de septembre, la publication dans leur collection Laurier, consacrée à la littérature étrangère, de trois nouveaux titres. Il s'agit de Une pièce montée (286 pages, 650DA) de Blandine Le Callet, d'Avant, pendant, après (117 pages, 450DA) de Jean Marc Parisis, et Puisque rien ne dure (110 pages, 450DA) de Laurence Tardieu, (tous les trois parus aux éditions Stock). Le premier nous invite à une cérémonie de mariage bourgeois avec son lot de convenances mais aussi de surprises. Un roman réussi, écrit avec vivacité et insolence, ironie et drôlerie pour une lecture divertissante sur les joies et illusions du mariage... Le second, toujours existentiel, raconte la descente aux enfers d'un parolier- poète qui, vivant jusque là pépère, sans trop se poser de questions, découvre à la quarantaine, la douleur au ventre, les affres de l'amour auprès d'une jeunette «à la marge d'elle -même», puis la déchirante séparation. Un roman aussi descriptif qui plonge ses crocs dans les turpitudes de la vie nocturne pour en extraire ses relents enivrants remplis de femmes, de brailleries, de paraître et de faux-semblants pour l'opposer à ce qui suit, ce jour avec ce passé toujours planqué en nous et ses interminables courses-poursuites contre le temps, l'amour, le mariage...Cette réalité oiseuse qui n'est pas toujours chantée mais tout aussi vraie... Le dernier roman, tout aussi mélancolique raconte la misère d'un couple ayant perdu sa fille de huit ans...Geneviève, au seuil de la mort, écrit une lettre à son ancien mari en l'appelant à son chevet, des années plus tard, car séparé à la suite de cette insupportable perte qui les poussera fatalement à prendre chacun une direction après s'être murés dans le silence, car dans l'incapacité de s'aimer de nouveau. Une histoire qui pourrait se décliner sous cette forme interrogatoire: «Pourquoi bâtir si rien ne dure?Puisqu'on ne fait que passer.» Ainsi s'achèvera cette idylle ou presque. Un roman douloureux qui raconte les mots (maux)de cette femme ayant tenu un journal intime pour ne pas sombrer dans la folie. Un roman bien imagé qui pourrait être porté à l'écran, pensons-nous. Dans la collection Essai Sedia, deux nouveaux titres vont également l'enrichir. Il s'agira d'Une brève histoire de l'avenir, de Jacques Attali (paru aux éditions Fayard), Le monde en 2025 de Nicole Gnesetto et Giovanni Grevi (paru aux éditions Robert Laffont). Dans la collection Mosaique, consacrée aux auteurs algériens d'expression française, seront publiés en simultané avec les éditions françaises les derniers romans de Nina Bouraoui, Appelez-moi par mon prénom (éditions Stock) et de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit (éditions Julliard) dont l'histoire se situe dans l'Oranie et oscille entre l'Algérie coloniale (1936-1962) et un saut sur l'après-guerre (2008). Nous aurons l'occasion de revenir sur ces parutions au mois d'octobre et du prochain Sila. Aussi, pour info, Antoine Sfeir (dont on en déjà parlé dans nos colonnes) animera une conférence le 27 novembre prochain au CCF d'Alger. Il est l'auteur, entre autres, de Vers l'Orient compliqué, ouvrage paru aux éditions Sedia et en vente depuis mars 2008.