Une réunion s'est tenue hier au siège du ministère de l'Education nationale entre les syndicats du secteur et le secrétaire général du département de Boubekeur Benbouzid. L'ordre du jour : trouver la bonne méthode de distribution des 4200 logements dégagés par le gouvernement pour les wilayas du Sud. Le dossier des 4200 logements destinés à résoudre le problème de manque d'encadrement pédagogique dans les wilayas du Sud, a fait l'objet, hier, d'une longue discussion entre les représentants des enseignants et celui du ministère de l'Education. Selon le secrétaire général du Snapest, Meziane Meriane, l'importance du dossier a nécessité une discussion riche qui vise à aboutir à la mise en place d'une stratégie d'attribution de ces logements. «Le dossier nécessite beaucoup de temps pour arrêter les critères permettant à l'enseignant de bénéficier d'un logement au Sud», souligne notre interlocuteur. A cet effet, une semaine supplémentaire a été accordée aux partenaires du ministère pour arrêter des mécanismes techniques visant à éviter tout déséquilibre dans la distribution des logements. Le plus important, explique M. Meriane, est que les participants à la réunion se sont mis d'accord sur le principe d'assurer un encadrement à tous les élèves du Sud qui souffrent d'un déficit dans différentes matières : langue française, maths et philosophie. Pour sa part, le secrétaire général du Cnapest, Nouar Larbi, a émis une proposition visant à arrêter un barème de notification pour pouvoir classer les demandeurs de logement. «Dans le cas où on distribue la moitié des logements, le reste sera mis au profit d'autres enseignants du Sud qui souffrent du problème de logement», déclare notre interlocuteur. Et d'ajouter : «Notre proposition est largement partagée par les autres syndicats». Visant à attirer les enseignants du Nord vers le Sud, en leur distribuant des logements, M. Meriane est convaincu qu'il y aura un rush. «Il n'y a aucun enseignant qui peut refuser un logement», déclare-t-il. Par ailleurs, une rencontre aura lieu, selon le secrétaire général du Snapest, entre le ministère et les syndicats après la fête de l'Aïd autour du régime indemnitaire. «Nous voulons que le gouvernement sorte de son mutisme et mette en application le régime indemnitaire avec un effet rétroactif de janvier 2008», déclare M. Meriane. «L'ouverture du dossier n'a que trop duré. Nous voulons maintenant du concret et non pas d'émettre des propositions», précise M. Meriane.