Une commission mixte devra se pencher sur les problèmes socioprofessionnels des enseignants l Plusieurs syndicats de l'éducation en font partie. Après un bras de fer qui a longtemps opposé le ministère de l'Education nationale aux syndicats autonomes, l'heure semble aujourd'hui à la détente. Le département de Boubekeur Benbouzid a installé, hier au siège du ministère, une commission mixte qui devra plancher sur les problèmes socioprofessionnels des enseignants. La commission est composée du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire (Snapest), du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), de la Fédération des travailleurs de l'éducation (FNTE), de l'Union des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), du Conseil autonome des enseignants du secondaire (Cnapest) ainsi que des membres du ministère de l'éducation. Elle aura la lourde charge d'examiner le dossier du régime indemnitaire récemment en vigueur, de la loi d'orientation de l'éducation nationale, du statut particulier de l'enseignant et devra formuler une première mouture de propositions écrites qui sera présentée au secrétariat général du gouvernement. Les syndicats présents hier au ministère de l'Education n'ont, apparemment, pas perdu leur verve contestataire. Abdelkrim Boudjenah, représentant du SNTE, a réclamé « une révision intégrale du régime indemnitaire » et insisté sur la nécessité pour les syndicats de « mettre de côté leurs sensibilités personnelles » et de « travailler ensemble ». Les problèmes des régions du sud Le représentant de la FNTE s'est insurgé du fait que les indemnités soient calculées sur l'ancien salaire de base. L'Unpef, par la voix de son président, M. Seddi, a regretté « l'absence d'une loi cadre relative au régime indemnitaire ». En réponse au ministre de l'éducation, qui préconise une « austérité » budgétaire à cause des probables contrecoups de la crise financière internationale, Larbi Nouar, secrétaire général du Cnapest, a estimé qu'« il n'est pas logique que l'austérité budgétaire soit appliquée à certains et pas d'autres », faisant référence aux députés qui ont bénéficié récemment d'une importante augmentation de salaire. Il a estimé qu'un salaire « convenable » pour les enseignants du secondaire devrait tourner autour de 100 000 DA/mois. Lors de cette conférence, le ministre de l'Education nationale a tenu à mettre en valeur les « efforts » entrepris par le gouvernement pour mettre fin au déficit d'enseignants dans les régions du Sud. Les insuffisances concernent surtout les disciplines de français, de philosophie et de mathématiques. Ces mesures concernent dix wilayas, dont Tamanrasset, Illizi, Adrar et Tindouf. Selon M. Benbouzid, le gouvernement a réservé, à cet effet, près de 4200 logements de fonction pour les enseignants qui acceptent de s'installer dans les régions les plus déshéritées du pays.