Les retombées de la limitation des importations par la LFC ne se sont pas fait attendre, puisque les produits de base commencent à passer à la trappe l'un après l'autre, après le café qui a connu une légère hausse il y a un mois, voilà que les prix de produits connus pour leur large consommation commencent leur ascension. Et ce pour le seul motif se résumant dans le fait que les stocks en ces produits n'arrivent pas à se renouveler eu égard aux nouvelles règles imposées aux importateurs. Les prix de plusieurs produits alimentaires de base ont connu un boom considérable en cette nouvelle rentrée sociale, c'est ainsi que le sucre qui s'affichait à 70 DA dans le détail a fini par atteindre cette fourchette, mais dans le marché du gros, alors que la farine qui balançait entre 33 DA à 35 DA a atteint en cette fin de semaine le prix de 40 DA. Tandis que la margarine Fleurial s'affiche à 90 DA la boîte. Par ailleurs, les prix des légumes secs ne sont pas à l'abri de cette hausse des prix, puisque le kilo de lentilles est cédé à 95 DA, alors que les pois chiches et les haricots blancs commencent à franchir la barre des 100 DA toujours dans le marché du gros. Chose que le citoyen expliquera par des fluctuations vers la hausse dont on est habitués en Algérie depuis déjà des années à chaque fois que se profile le mois de Ramadhan. Mais la réalité cette fois nous fait savoir que cette hausse ne peut être expliquée par le mois de jeûne à lui seul, mais le facteur essentiel qui fait grimper vertigineusement les prix des produits n'est autre que… la pénurie. Les carences de quelques produits de base et qui ont abouti à des augmentations, qui vont de 10% jusqu'à 20%, ne peuvent en aucun cas être reliées au marché international qui connaît une certaine stabilité. Mais ce nouveau scénario fait d'augmentations officieuses «n'est que l'œuvre de quelques parties qui exercent un monopole en la matière, surtout que la loi de finances complémentaire, qui fait dans le sens de la limitation des importations, a fini par créer une certaine opacité dans la disponibilité de quelques produits essentiels, ces produits ont ainsi fini par faire place à un stockage qui n'a pu aboutir que sur la spéculation», explique un vendeur dans le demi-gros de produits alimentaires dans l'Algérois, qui nous a appris par ailleurs que l'ascenseur vers la hausse de ces produits ne peut s'arrêter au niveau actuel, et les prix augmenteront davantage, puisque le niveau de l'offre est en train d'amorcer une courbe descendante qui peut atteindre des valeurs importantes, d'où «une flambée des prix de beaucoup de produits se fera ressentir dans les prochains mois». C'est ainsi que l'Algérien est convié de nouveau à se préparer à faire face à la contrainte des pénuries qui, si dans les années quatre-vingt étaient faites de queues interminables devant les monoprix, risquent cette fois d'être payées au dinar fort, puisqu'on ne doit pas oublier que les temps et les données économiques ont changé depuis.