Après un suspense qui a duré plusieurs mois suite à un différend qui a opposé le maire aux membres de l'assemblée, le nouveau président de l'APC de Oued Ghir a été installé jeudi par le chef de daïra de Béjaïa.En effet, c'est dans une ambiance tendue que le nouveau maire de la municipalité de Oued Ghir, en l'occurrence Mohadeb Nacer a pris ses fonctions à l'issue de la réunion qui s'est tenue au niveau du siège de ladite APC. En effet, cette affaire remonte à quelques mois déjà, lorsque l'ex-président d'APC Ayad Boualem, issu de la liste indépendante «la génération du renouveau», a fait l'objet de plusieurs critiques de la part de ses pairs au sein de l'assemblée, qui lui reprochaient la mauvaise gestion des affaires de la commune, ce qui va pousser les membres de l'APC à procéder à un retrait de confiance. Une procédure qui n'a pas plu au premier magistrat de la commune qui a décidé de poursuivre sa mission seul, malgré le refus affiché par les autres élus de travailler avec lui. Les différentes tentatives menées par certains sages et même les services administratifs de la wilaya n'ont rien donné, puisque les membres de ladite APC ont maintenu leur décision de retrait de confiance, estimant que «le maire a échoué dans sa mission de gérer les affaires de la commune, devant la protestation de la population qui réclame des projets de développement local». Vaine intervention des sages Il a fallu attendre jeudi dernier pour voir enfin les autorités locales, à leur tête le chef de daïra de Béjaïa, agir au nom de la loi et de l'article 55 du code communal qui stipule «qu'en cas de retrait de confiance, le maire sera destitué et sera remplacé par un autre élu». Cela ne semble pas avoir convaincu le maire sortant Boualem Ayad, qui a tenté par tous les moyens de se maintenir, mais en vain, puisque la décision de sa destitution sera maintenue et il sera vite remplacé par son collègue sur la même liste (2e candidat), à savoir Mohadeb Nacer, à la tête de cette municipalité. En effet, c'est à l'issue de la réunion tenue au niveau du siège de l'APC que le nouveau maire a été installé en présence des autres élus, du maire sortant et du premier magistrat de la daïra de Béjaïa. Néanmoins, lors de cette cérémonie d'installation du nouveau président d'APC de Oued Ghir, on a constaté la présence des citoyens des deux côtés, à savoir ceux qui sont pour et contre l'ancien maire. Toutefois, signalons que cette cérémonie d'installation du nouveau président d'APC n'a pas connu de dépassements malgré l'ambiance électrique qui l'a entourée. D'ailleurs, le différend qui a éclaté depuis quelques mois entre le maire et les autres élus s'est répercuté négativement sur la gestion des affaires de l'APC, puisque les projets de développement local ont stagné à cause de ce désaccord, où des milliards de dinars sont restés bloqués au niveau du trésor public. La nomination d'un nouveau maire a été accueillie avec un grand soulagement par la population de cette commune qui espère que le volet de développement sera relancé après un blocage de plusieurs mois et qui permettra aux citoyens de bénéficier de leur quota en ce qui concerne les projets de proximité comme l'eau potable, les routes et autres. Par ailleurs, si le problème de l'APC de Oued Ghir vient de connaître son épilogue, ce n'est pas le cas des autres assemblées populaires communales, à l'instar de celles d'Akbou, Boujellil, Tinibdar et Sidi Aïch, qui se trouvent bloquées depuis les dernières élections locales alors que la situation risque d'exploser à tout moment. Cela sans oublier les municipalités de Melbou, Beni Melikèche, Chemini et Souk Ouffela, bloquées aussi à cause d'un désaccord entre les élus locaux concernant la gestion des affaires.