La gestion des collectivités locales par les présidents des APC dans la wilaya de Béjaïa ne fait pas l'unanimité chez les membres de ces assemblées. Après le retrait de confiance signifié récemment au président de l'APC d'Akbou par les autres élus, c'était hier au tour du président de l'APC de Oued Ghir de connaître le même sort. En effet, sept membres sur les neuf qui composent ladite assemblée ont décidé de retirer leur confiance au premier magistrat de la commune, et ce, suite à sa gestion «personnelle» des affaires de la collectivité en ne se concertant avec aucun des membres de l'assemblée. Les opposants au président de l'APC estiment que le maire prend des décisions personnelles sans s'en référer aux élus, ce qui n'est pas conforme à la loi, selon eux. Dans sa réponse aux accusations portées contre lui par les autres élus issus des différentes formations politiques, notamment le FLN et le RND, le président de l'APC, issu d'une liste indépendante, estime que les reproches de ses pairs ne sont pas fondées ; il affirme en outre que les élus frondeurs ne se soucient pas des problèmes de développement de la commune et s'intéressent uniquement à leurs intérêts personnels. En attendant, ce problème risque de compliquer davantage la situation dans cette commune, qui n'arrive pas à décoller du fait que le budget primitif n'a pas encore été adopté jusqu'à maintenant. Cela pourrait bien bloquer les différents projets dont a bénéficié la commune ces derniers mois. La seule victime est bien évidemment la population qui ne pourra pas bénéficier des projets de développement local.