Au deuxième jour de leur mouvement de grève, les adjoints d'éducation dans la wilaya d'Oran ne semblent pas décidés à faire marche arrière. Au cours d'une conférence de presse animée hier au siège de la représentation locale de leur mouvement, ils ont rappelé qu'ils restent attachés à la concrétisation de leurs revendications socioprofessionnelles. Au cours de cette rencontre, le coordinateur de wilaya, M. Medjahed, qui a appelé les adjoints d'éducation à rester mobilisés autour de la coordination, a précisé que le recours à un arrêt de travail de quatre jours a été décidé au cours d'une rencontre nationale qui s'est tenue au mois d'août en présence des représentants de 33 wilayas. «C'est une réponse à l'attitude de mépris affichée à notre égard par la tutelle, qui est resté insensible à nos revendications professionnelles», fera-t-il remarquer, avant de rappeler que les adjoints d'éducation revendiquent un reclassement prévoyant un passage de l'échelle 7 à 10, un plan de carrière, le droit à une formation et à un système de promotion dans le corps de l'éducation nationale, ainsi qu'une définition claire et précise de leur mission dans l'enseignement. Le coordinateur de wilaya, qui ne manquera pas de dénoncer l'attitude de certains directeurs d'établissements qui auraient menacé certains grévistes, a annoncé que le taux de suivi du mot d'ordre de grève est estimé à 75% dans la wilaya d'Oran. «Les estimations par wilaya nous laissent croire que 80% des adjoints d'éducation à l'échelle nationale ont débrayé», notera-t-il, avant d'annoncer qu'une réunion avait regroupé, lundi au ministère de l'Education nationale, les représentants de la tutelle et ceux du syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) et le coordinateur national du syndicat national des adjoints d'éducation. «Pour le moment, aucune décision ne nous a été communiquée et nous comptons poursuivre notre mouvement avant de nous revoir pour décider des suites à donner à notre action», fera remarquer M. Medjahed.