Les représentants de la coordination des adjoints d'éducation au niveau d'Oran, qui sont rattachés à la SNTE, affichent leur satisfaction quant au suivi du mouvement de protestation qui devrait durer jusqu'au 19. En effet, ces derniers, au deuxième jour de grève, ont noté la solidarité des adjoints d'éducation qui sont affiliés à d'autres syndicats du secteur, et qui observent depuis hier à leur tour un débrayage : “Nous notons avec satisfaction ce ralliement car, en fait, notre mouvement ne sera pas seulement celui des adjoints d'éducation du SNTE, mais de l'ensemble du corps des adjoints d'éducation. Ce statut nous méprise tous comme nous sommes, et aujourd'hui il ne faut plus avoir peur. Nous sommes prêts à aller plus loin.” Par ailleurs, nos interlocuteurs souhaitent sensibiliser les parents d'élèves car conscients qu'un arrêt de travail de 4 jours pourrait susciter quelques problèmes au niveau des établissements. Faute de mobilisation, le mouvement a été très peu suivi par les adjoints d'éducation à Mascara qui reconnaissent, pourtant, que leurs revendications n'ont pas été prises en considération par les responsables du secteur. Et comme toujours en pareille circonstance, les deux parties en conflit s'adonnent à une guerre des chiffres. Selon les responsables de la coordination, le taux de participation a atteint 15%, alors qu'il n'est que de 0,75% pour les responsables de l'éducation nationale au niveau de la Direction de la wilaya de Mascara. Toutefois, les adjoints d'éducation n'excluent pas une large participation à la prochaine grève si leur situation n'évolue pas, notamment en matière de salaires, de primes et autres avantages revendiqués par leur corps. À Béchar, cette grève a eu pour conséquence de perturber dans les établissements l'enregistrement des absences, tâche confiée à des agents administratifs. Un syndicaliste nous a déclaré à propos de ce statut particulier, actuellement remis en cause, que l'accès au poste de conseiller d'éducation est aujourd'hui conditionné par l'obtention d'une licence, ce qui bloque pratiquement toute promotion. À Chlef, ce deuxième jour de grève n'a, de toute évidence, été que très peu suivi. Selon une source très crédible, le taux de participation à ce mouvement en cours des journées de dimanche et lundi ne dépasse pas les 0,16%. Seuls 17 adjoints d'éducation de l'effectif global, que compte le secteur, ont répondu au mot d'ordre lancé par les initiateurs de cette grève. Selon M. Fethi Bendouma, représentant du bureau de coordination des adjoints d'éducation au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, le taux de suivi a atteint 60% durant les deux premiers jours. En effet, ce ne sont pas moins de 109 agents qui ont répondu à cet appel, selon notre interlocuteur. “Hormis ceux de la daïra d'El-Amria, qui sont affiliés à l'UGTA, ainsi que ceux qui exercent au niveau de sept CEM de la daïra de Aïn Témouchent, le reste des adjoints d'éducation ont rejoint le mouvement de grève, alors que le taux le plus élevé a été enregistré à Aïn El-Arba avec 100%, suivi de Béni-Saf (90%) et Hammam Bouhadjar 80%”. Nous nous sommes présentés hier en fin de matinée aux environs de 11h30 au niveau de la Direction de l'éducation pour connaître le taux officiel de suivi de ce mouvement de grève, on nous a annoncé que les responsables concernés, qui sont habilités à communiquer ce genre d'information, sont absents. Nous n'avons pu donc ni confirmer ni infirmer ce taux de suivi. Mais selon le représentant de la coordination, “la direction a communiqué le nombre de 30 adjoints d'éducation en grève. Un chiffre qui ne reflète nullement la réalité”. Synthèse correspondants