Comme chaque Ramadhan, tous les organismes culturels font tout leur possible pour nous offrir un programme riche. Seulement, ils oublient les enfants qui devraient être une priorité. En effet, tous les programmes de ces institutions ne comprennent pratiquement pas d'activités pour enfants. Les parents se plaignent de l'absence de programmation de pièces de théâtre, de dessins animés, de films pour enfants, de marionnettes ou de spectacles de magie. Pourtant, il n' y a pas longtemps, Khenchela avait accueilli un festival national du théâtre pour enfants et des prix ont été distribués. Guelma a également accueilli les journées du théâtre pour enfants. Les troupes et associations qui ont choisi le créneau des enfants travaillent-elles uniquement pour participer aux concours ? La troupe de Aïn Benian qui avait obtenu le premier prix active depuis plusieurs années mais on ne voit ses productions ni dans les salles ni à la télévision. La pièce qui a gagné le premier prix est pourtant bien réussie et capable de participer à des festivals à l'étranger. Le travail du metteur en scène Mohamed Abbas Islam, la chorégraphe qui enseigne à l' Ismas de Bordj El Kiffae, du décorateur et de tous ces enfants ne doit pas rester entre les quatre murs de la classe où ils répètent. Cette troupe qui n'a même pas droit à un local comme beaucoup d'autres mérite plus de considération. Où sont passés nos magiciens ? On se demande où sont passés les magiciens qui donnaient des spectacles dans les écoles. Il faut rappeler que dans les années 1980, Alger avait organisé un festival maghrébin de la magie et de grands magiciens algériens tels que Mohamed Bouras y avaient participé. Bouras qu'on veut revoir aurait pris sa retraite après une carrière internationale réussie mais il y a beaucoup de prestidigitateurs en Algérie à qui on devrait faire appel. Il est à préciser que les spectacles de magie concernent à la fois les parents et les enfants. Les salles de cinéma devraient également penser à programmer plus de films pour enfants. Harry Potter qui est passé récemment à Ryadh El Feth a attiré beaucoup de monde mais cela reste insuffisant. Les producteurs algériens pourraient aussi investir dans ce créneau porteur. L'Egypte qui est bien en avance dans ce domaine organise régulièrement le festival international du cinéma pour enfants. L'Algérie peut bien y participer. On a des enfants très doués pour le théâtre et le cinéma mais il n'y a eu à ce jour que quelques initiatives. On sait que le ministère de la Culture encourage les associations qui se consacrent aux enfants mais cela reste insuffisant. Les directeurs de salle de spectacles devraient consacrer des horaires réguliers pour cette frange qui n'a pas où aller, si ce n'est dans les cybercafés afin de passer des heures à jouer devant les ordinateurs.