Les responsables d'Algérie Télécom continuent à affirmer que le différend qui oppose Algérie Télécom à l'Eepad est purement commercial. «On souhaite que l'Eepad puisse honorer ses créances qui s'élèvent à 3,5 milliards de dinars, afin de poursuivre ses prestations en matière de technologie de l'information et servir de ce fait les citoyens», affirme un haut responsable de l'opérateur historique des télécommunications en Algérie. «On ne veut pas que l'Eepad s'affaiblisse», a encore déclaré notre source, qui a démenti toute tentative de mettre à genoux l'entreprise, «d'autant que le président de la République avait beaucoup insisté sur la nécessité de nouer des partenariats entre les entreprises publiques et privées afin de créer une symbiose qui garantira le développement économique durable», a-t-il précisé. Le haut cadre de l'entreprise d'Algérie Télécom a démenti l'information selon laquelle les clients de l'Eepad étaient obligés d'avoir une attestation de résiliation avec ce fournisseur pour pouvoir basculer vers le réseau d'Algérie Télécom. «Le client est libre de choisir son fournisseur, il est aussi libre d'avoir deux connexions», a-t-il souligné, en poursuivant : «Il n'est pas dans l'intérêt d'Algérie Télécom de demander à des clients potentiels d'apporter une attestation de résiliation auprès de leur ancien fournisseur, et risquer ainsi de perdre un client.» Interrogé sur la possibilité de trouver un compromis avec l'Eepad, l'intervenant a rappelé que le problème est «purement» commercial, précisant qu'une fois que l'Eepad aura payé ses dettes, cette question sera résolue définitivement. Selon des sources proches du ministère des PTIC et de l'Eepad, des négociations sont en cours pour résoudre le problème définitivement d'ici la fin de la semaine. Notons que des réunions de négociations sont constamment tenues entre le ministère, l'Eepad et Algérie Télécom dans le but de régler la question qui a fait couler beaucoup d'encre depuis qu'Algérie Télécom ait engagé l'opération de recouvrement des créances. Notons que le fournisseur d'accès internet Eepad n'a pas honoré ses engagements depuis la fin 2007 et plusieurs échéanciers lui ont été accordés pour régler des redevances. Pour rappel, Algérie Télécom réclame à l'Eepad une facture non payée de l'ordre de 3,5 milliards de dinars. Suite à plusieurs négociations, AT était contraint de procéder à la déconnexion de l'Eepad, et ce, depuis le 2 septembre. Enfin, ce qu'il faut retenir est que l'Eepad est le premier provider privé du pays, il compte 40 000 clients dont 1600 cybercafés et héberge plusieurs centaines de sites internet professionnels et institutionnels. L'entreprise emploie également 600 salariés.