La rue Bouzrina, dans la Basse-Casbah, est redevenue accessible sans difficultés aux automobilistes. Ces derniers traversent la place Ibn Badis (Ketchaoua) sans prendre la peine de klaxonner comme ils avaient l'habitude de le faire pour se frayer un chemin au milieu des foules. Vous l'aurez compris : les avenues de la capitale se sont débarrassées du commerce informel grâce à la fête de l'aïd el fitr. Durant les journées ordinaires, les automobilistes faisaient tout pour éviter de passer par la rue Bouzrina, sauf en cas de nécessité. Ceci par ce que les trabendistes la squattaient à longueur de journée. La présence d'un nombre très important de vendeurs qui alignent des étals de fortune empêche même les piétons de circuler librement. Il faut toujours se frotter aux autres pour pouvoir se déplacer aussi bien sur les trottoirs que sur la chaussée. A la place des martyrs, dans la même commune, la disparition momentanée des trabendistes à fait découvrir l'immensité de l'endroit. Pourtant, chaque jeudi, les lieux accueillaient un important marché informel qui change d'activité au gré de circonstance et qui paralyse l'activité de la station de bus récemment aménagée. A l'occasion de l'aïd, le marché informel de Bab El Oued a été aussi moins consistant que d'habitude. Jeudi, les automobilistes se déplaçaient à leur aise aux alentours du marché couvert des Trois horloges. Une fluidité impossible à constater pendant les jours ordinaires. En dehors des communes du centre-ville, El Harrach est connu pour son important marché informel installé depuis des années à Boumati. Ici, tout se vend dans la rue : fruits, légumes, habillement, cosmétiques, l'électroménager ainsi que produits d'occasion comme la friperie. Ce marché attire par mal de gens, vendeurs ou acheteurs. Seulement, à la fin de la semaine passée, les trabendistes y étaient moins nombreux. Les déplacements, motorisés ou à pied, entre le centre-ville et la gare de transport urbaine de Boumati étaient plus libres que jamais.