A cause du manque d'une quelconque aide de l'Etat, et parfois d'un manque d'information, la plasticulture demeure très peu pratiquée par les agriculteurs à Draâ El Mizan. En effet, les fellahs de la région préfèrent les cultures maraîchères comme celle de la pomme de terre et la culture des céréales à leur tête le blé. Il est utile de rappeler que la commune de Draâ El Mizan a été classée première sur le plan rendement en blé cette année dans la wilaya de Tizi Ouzou avec plus de la moitié de toute la production de la wilaya. Pourtant les facteurs idoines pour une bonne réussite de la culture sous serres en plastique est que le sol soit très fertile et le climat plutôt doux, ce qui est le cas sur les grands périmètres des barrages de Draâ El Mizan et celui près du village Boufhima, sont réunis pour donner un souffle à ce type de culture. Les terres fertiles jouxtant ces deux retenues d'eaux restent réservées à la production des légumes saisonniers à l'instar de la pastèque. Les nouveaux investisseurs agricoles se sont mêmes installés dans les lieux pour des raisons du sol de haute productivité. Le barrage n°4 de Draâ El Mizan, réalisé depuis maintenant des lustres n'est pas bien exploité car les fellah affirment ignorer les techniques de la plasticulture, totalement étrangère à leurs pratiques culturales ancestrales orientées depuis toujours vers les maraîchages et la céréaliculture extensive. Autres entraves aussi lourdes de conséquences est que les agriculteurs de la région optent souvent, faute de moyens, pour les cultures exigeant peu d'investissements et de moyens. Ce qui, selon eux, exclut d'emblée la plasticulture qui nécessite un budget important. Plusieurs périmètres se sont, de ce fait, spécialisés dans la culture potagère notamment la carotte et le navet cultivé principalement en cette période. Cette pratique est caractérisée par une faible demande en termes de coût, suivi et main d'œuvre. Selon un agriculteur natif de Boufhima, une expérience de culture sous serres de tomate et piments menée sans le recours aux produits chimiques près de la retenue collinaire de Boufhima ont donné des résultats très probants et des produits biologiquement sains. A noter que ce genre de culture serait une aubaine pour les agriculteurs de la région d'investir dans ce créneau et assurer de ce fait de nouveaux postes d'emploi aux jeunes. Reste à dire que l'Etat doit jouer le jeu par le biais de ses institutions par l'octroi d'aides aux jeunes. La subdivision agricole de Draâ El Mizan doit sortir de son anonymat et communiquer davantage avec les agriculteurs. C'est la pierre angulaire pour aller vers une réelle redynamisation du secteur de l'agriculture dans cette région qui recèle des potentialités énormes sur tous les plans.