Les sections syndicales et les travailleurs des services de la voirie et du parc relevant de l'APC de Tizi Ouzou grincent des dents et semblent se diriger tout droit vers un débrayage dans les jours à venir. Cette menace a été consignée dans un préavis déposé par ces dernières qui annoncent le recours à un mouvement de grève sous huitaine, comme écrit noir sur blanc dans une déclaration rendue publique. Dans le même document, les rédacteurs expliquent que la décision de recourir à ce mouvement a été prise par les deux sections en réaction au silence radio qu'observent les pouvoirs publics aux revendications contenues dans la plateforme élaborée le 21 avril. Dans cette kyrielle de revendications, les sections syndicales et les travailleurs s'en prennent et dénoncent ce qu'ils qualifient de «mise en place illégale de la commission des œuvres sociales». En outre, les contestataires demandent l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. A priori, et eu égard au mutisme auquel ils ont fait face depuis l'élaboration et le dépôt de cette plateforme, il y a six mois de cela, tout porte à croire que l'on se dirige droit vers l'exécution de cette menace de grève qu'ils veulent illimitée. Le ton utilisé dans ladite déclaration le montre fort bien. Ils annoncent qu'ils ne comptent pas céder d'un iota jusqu'à la satisfaction totale des différents points mis en avant pour peu qu'une solution soit trouvée d'ici là. Une solution à même d'éviter à la ville des Genêts et à la Nouvelle-Ville une situation que personne ne souhaite d'ailleurs. Car en effet, si cette menace venait à être exécutée, c'est toute la ville, qui souffre déjà d'une insalubrité chronique, qui sera transformée en un gigantesque dépotoir et du coup devenir un danger réel sur la santé publique. Dans une précédente déclaration émanant de la section syndicale, on parle de l'existence de rapports envenimés entre les syndicats et les responsables locaux dont certains sont accusés d'agression verbale contre les syndicalistes, en particulier son secrétaire général. La grogne qui prévaut à l'APC de Tizi Ouzou n'est qu'un autre mouvement qui vient s'ajouter à ceux qui ont déjà éclaté, à l'instar de celui qui paralyse la briqueterie d'Irdjen, située dans la daïra de Larbaâ Nath Irathen, au sud du chef-lieu de la wilaya. Au niveau de cette unité, c'est le pourrissement puisque le mouvement de grève enclenché par les travailleurs et leur syndicat vient de boucler un mois. Au fil des jours, le conflit se corse et rien ne semble venir mettre un terme à ce quiproquo. Ne voyant rien venir après maintes tentatives de désamorcer cette situation explosive, les travailleurs ont fait savoir qu'ils vont prendre en mains les rênes de l'unité et relancer la production dès que l'ultimatum accordé aux directeur général et au directeur d'unité les sommant de refaire surface aura expiré.