Depuis qu'Algérie Télécom (AT) a décidé de couper la connexion internet à l'Etablissement d'enseignement professionnel à distance (Eepad), des rumeurs à propos du provider privé continuent d'alimenter les médias. Ne se basant sur aucun fait réel, on annonce ici et là la disparition de l'Eepad ou alors sa reprise par AT. Hier matin, c'est la radio, reprenant un article de presse, qui annonce la reprise de l'Eepad par Algérie Télécom. Une information que dément catégoriquement un cadre de l'établissement privé que nous avons contacté. «Nous sommes toujours en négociation avec le ministère de la Poste et Algérie Télécom pour trouver une solution à un conflit commercial qui pénalise nos abonnés», affirme notre interlocuteur. Selon lui, les discussions continuent autour de la proposition de son groupe d'aller vers un partenariat public/privé. «Le PDG d'Algérie Télécom, Moussa Benhamadi, est très favorable à une solution visant à renforcer le partenariat public/privé et à sauver notre groupe», explique notre source, en soulignant que la décision doit être avalisée par le conseil d'administration d'AT. Convaincu qu'une solution au conflit ne tardera pas à voir le jour, notre interlocuteur affirme que d'ici la fin de la semaine, les choses vont s'éclaircir davantage. «Nous faisons confiance aux pouvoirs publics, au ministre de tutelle, au PDG d'AT et à l'ARPT. Nous sommes convaincus qu'ils feront tout pour préserver notre entreprise qui assure un service universel», ajoute-t-il. Pour sa part, Abdelhakim Meziani, chargé de la communication d'AT, qui insiste sur le caractère purement commercial du conflit, explique que son entreprise s'inscrit dans les réformes initiées par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, dans le secteur des TIC. Selon lui, la décision d'AT de couper la connexion à l'Eepad ne vise pas à casser le secteur privé, comme l'affirment certains, mais à exiger du provider privé de s'acquitter de ses dettes. Pour montrer sa bonne volonté, souligne M. Meziani, l'Eepad doit commencer par payer une première échéance. Concernant les abonnés de l'établissement privé qui sont déconnectés depuis plusieurs semaines, le cadre d'AT affirme que son entreprise n'est pas responsable de leur situation. «Les abonnés de l'Eepad n'ont aucune relation contractuelle avec AT. Ils n'ont qu'à faire pression sur leur provider afin qu'il paye ses dettes», indique M. Meziani. Et d'ajouter : «Le règlement du conflit avec l'Eepad ne se fera pas au détriment des intérêts d'Algérie Télécom.» Enfin, tout porte à croire que le conflit qui n'a que trop duré ne tardera pas à connaître un dénouement heureux après plusieurs semaines d'incertitude.