Après un sursis qui aura duré le temps d'une fête, voici qu'Alger renoue avec les bouchons. Depuis la reprise des activités dans la capitale, les automobilistes et les usagers des transports publics sont pris dans d'interminables encombrements. Les points habituels font rager les conducteurs, contraints de s'arrêter plusieurs minutes pour emprunter un sens giratoire ou un carrefour. A Chevalley, sur les hauteurs d'Alger, la circulation est ralentie au niveau du rond-point ainsi qu'aux entrées et sorties du quartier. Quelques dizaines de mètres plus loin, aux abords du stade 5 Juillet, on roule pare-chocs contre pare-chocs. Sur l'autoroute Zéralda-Ben Aknoun, on se déplace à la cadence de la tortue ; le bouchon se formant depuis El Bahdja jusqu'à la sortie de Bir Mourad Raïs. Accéder à cette voie à partir de Baba Hacène, Ouled Fayet et El Achour est un exercice qui met à mal les nerfs des conducteurs, en particulier les parents accompagnant leurs enfants à l'école. Du côté de Birkhadem, sur l'autoroute, les automobilistes se retrouvent pris au piège dans un interminable bouchon, long de plusieurs kilomètres. Au carrefour de Tixeraïne, les matinées se suivent et se ressemblent pour les automobilistes obligés de l'emprunter qui subissent, à leur corps défendant, le comportement asocial de quelques chauffards peu respectueux du code de la route. A l'est d'Alger, le spectacle des longues files de voitures bloquées aux portes de la capitale est affligeant. Sur la route côtière allant de Bordj El Kiffan à Bordj El Bahri, la circulation est retardée au niveau de plusieurs carrefours. A l'entrée de Bab Ezzouar en venant d'El Alia, le rond-point est pratiquement impossible à emprunter. De la Foire d'Alger, l'embouteillage se forme dès 7h du matin, et il faut une sacrée dose de patience pour effectuer les quelques kilomètres menant au centre-ville. A Bab El Oued, la circulation est intense. Elle l'est aussi entre ce quartier populaire et Baïnem. Se rendre à Bouzaréah à partir du Frais vallon relève de l'exploit. Pourtant, des investissements colossaux ont été consentis dans le secteur des travaux publics. Des routes nouvelles, des trémies et des ouvrages d'art ont été édifiés depuis les années 2000, renforçant l'importante infrastructure déjà en place dans les années 1980. Mais devant le nombre de plus important de visiteurs qui y affluent pour de multiples raisons, et de sa population qui ne cesse de croître d'année en année, Alger a fini par étouffer littéralement. Preuve en est, il n'y a plus d'heures de pointe mais une intense circulation à tous les moments de la journée. Une balade dans Alger un vendredi soir donne toute la mesure de la congestion de la ville.