De nos jours, se rendre à la capitale n'est assurément guère un plaisir. Outre la pollution qui y a pris des proportions alarmantes, l'automobiliste devra prendre son mal en patience en raison des nombreux bouchons auxquels il devra face. Là où vous vous rendez, c'est le calvaire. D'interminables files d'automobiles attendent que le signal leur soit donné pour avancer. Parfois, pour ne pas dire souvent, il n'est pas rare d'assister à des scènes de violence verbale, voire physique, tellement les nerfs sont à fleur de peau, particulièrement pendant les heures de pointe où les encombrements atteignent leur apogée (à ces heures, on estime que le centre-ville est submergé par quelque 30 000 véhicules !). Cette situation, en plus de ce qu'elle représente comme pertes économiques (arrivées en retard, fatigue…) est à même de provoquer des maladies irréversibles chez les usagers de la route (stress, hypertension, cardiopathie…). En termes de statistiques, il y a lieu de savoir qu'Alger compte seulement 11 parkings et 5 000 places de stationnement sur voierie. Avouez que c'est largement insuffisant face à l'augmentation presque exponentielle du nombre de véhicules. De 2000 à 2008, un accroissement de 60% est enregistré, soit plus de 475 000 véhicules. Au mois de septembre de l'année écoulée, il a été dénombré 1 280 000 véhicules immatriculés à Alger. Parfois, il vous faut plus d'une heure pour trouver un stationnement. Ces incessants va-et-vient des automobilistes en quête d'endroit pour stationner influe inévitablement sur le trafic au niveau des différentes artères de la capitale. Une chose est sûre : Alger n'a pas été préparée à faire face à un flux aussi important de véhicules. En dépit de la réalisation d'une étude de 2004 à 2006 (par un bureau d'études canadien) visant à l'amélioration de la circulation dans l'agglomération d'Alger, force est de constater que la situation en matière de circulation automobile n'a pas changé d'un iota. Peut-être n'y a-t-il pas eu, par le passé, suffisamment de clairvoyance et d'esprit d'anticipation de la part des responsables du secteur des transports dans notre pays… En tout cas, le projet du métro d'Alger semble être venu à point nommé pour atténuer, un tant soit peu, cet épineux problème. «Une fois le métro opérationnel, je n'utiliserai plus ma voiture pour me rendre à mon lieu de travail. Désormais, je ne l'utiliserai que le week-end dans un cadre familial ou en cas d'urgence. Vous ne pouvez pas imaginer le temps que je perds quotidiennement, sans parler des risques d'accident et de vol auxquels je suis confronté… Je suis convaincu que l'entrée en fonction du métro se répercutera positivement sur la circulation à Alger», nous dira Djamel, un travailleur rencontré aux abords de la gare ferroviaire de Belouizdad. Comme Djamel, nombreux sont ceux qui sont convaincus que le métro est synonyme de délivrance ! Alors, si tel est le cas, vivement le métro !