Le texte d'application de la loi de finances complémentaire a paru au Journal officiel pour expliquer et mettre les points sur les «i» de la loi mère. Le texte en question se veut être une feuille de route ou encore un plan à suivre par les concernés. L'état algérien met en effet un coup d'arrêt brutal au crédit à la consommation, et ce dans le but, selon, le gouvernement bien sûr, d'équilibrer la balance commerciale. Cette mesure a été prise dans le cadre de la loi de finances complémentaire. Cependant, celle-ci permet et encourage les ménages à investir dans l'immobilier, et donc dans la pérennité. Le gouvernement algérien veut freiner l'hémorragie de devises et diminuer la facture des importations. Des importations algériennes qui sont en forte hausse depuis le début de l'année (+10 % au premier trimestre par rapport à la même période de l'année précédente), pendant que les exportations, elles, ont plongé de 40% dans le sillage de la baisse des prix du pétrole. S'agissant des ménages, nombre d'observateurs estiment que cette mesure est «bonne» afin d'anticiper des problèmes de surendettement. L'autre point qu'on peut mettre en exergue est celui des incohérences soulignées par des analystes sur des signaux donnés par notre pays à ses vis-à-vis. Citant à titre d'exemple le passage au week-end semi-universel qui devrait justement faciliter les relations et les transactions économiques et financières entre l'Algérie et ses partenaires. Un texte d'application et des mesures de protection Ce nouveau texte, signé le 2 septembre dernier par le Premier ministre, vient en application de l'article 58 de la loi de finances complémentaire 2009 et modifiant le décret exécutif du 12 mai 2009. En conséquence, ce décret exécutif précise que «les sociétés commerciales (...) dont les associés ou les actionnaires sont des étrangers, ne peuvent exercer les activités d'importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l'état, que si 30% au minimum de leur capital social sont détenus par des personnes physiques de nationalité algérienne résidentes ou par des personnes morales dont l'ensemble des avoirs est détenu par des associés ou actionnaires résidents de nationalité algérienne». L'article 3 de ce décret exécutif abroge les dispositions de trois articles du décret exécutif de mai 2009 dont l'article 5 qui stipulait que «les sociétés commerciales concernées déjà inscrites au registre du commerce sont tenues de procéder avant le 31 décembre 2009 à la modification de leur statut et de leur registre du commerce». Il est à rappeler, en effet, que les dispositions de l'article 58 de la LFC 2009 ne s'appliquent qu'aux sociétés commerciales effectuant des activités d'importation de biens destinés à la revente en l'état et qui sont créées à compter de la date d'entrée en vigueur de cette loi de finances. Ladite loi est critiquée par nombre d'observateurs, car elle peut s'avérer «catastrophique», notamment pour certains secteurs comme ceux de l'électroménager et de l'automobile. Mais aussi pour des secteurs beaucoup plus sensibles et importants, tels que l'agroalimentaire dont certains produits commencent déjà à manquer.