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L'université et l'entreprise se tournent le dos
Adaptation de la formation aux besoins de l'économie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 10 - 2009

Le débat sur la réforme de l'université n'a jamais été clos. Depuis des années, il oppose les partisans d'une reformulation radicale des programmes et les tenants de la formation classique dispensée jusque-là dans la majorité des établissements de l'enseignement supérieur.
Depuis les premières années de l'indépendance, le souci était grand de voir s'ouvrir l'université sur les réalités nationales, en particulier la mise en adéquation de la formation aux besoins de la société et de l'économie. La revendication, exprimée de manière soutenue par les organisations estudiantines, finira par aboutir, au début des années 1970, à une première réforme dont le principal «acquis» fut la démocratisation de l'enseignement supérieur avec ses corollaires, l'ouverture d'un plus grand nombre de places,
la refonte des programmes et la création de nouvelles filières dans les matières techniques, scientifiques et les sciences humaines. L'accroissement des effectifs universitaires qui s'en est suivi logiquement a imposé, dans les années qui suivirent, l'élargissement de l'infrastructure universitaire dont la construction de centres universitaires et d'universités de plein droit en dehors d'Alger, Oran et Constantine.
Globalement inadaptée
Mais la première tentative d'ajuster la formation aux attentes de la société et des entreprises économiques a vécu, l'université ayant plutôt versé dans l'idéologie, favorisant des formations sans emprise concrète sur les réalités sociales et sans tenir compte des terribles enjeux induits par la mondialisation sur l'entreprise économique nationale.
Pour les partisans de la refonte du système universitaire, la formation actuelle est «globalement inadaptée», comme l'est d'ailleurs l'entreprise algérienne qui n'arrive pas à s'accommoder au nouvel environnement économique mondial. Les universitaires engagés dans le débat expliquent l'énorme retard accumulé par les deux entités par leur tiédeur quant à s'impliquer véritablement dans le processus mondial enclenché depuis la chute du Mur de Berlin, le triomphe du libéralisme et la révolution numérique.
L'enjeu véritable, estime ce docteur d'Etat en sciences de la communication, est de «s'inscrire dans la révolution de l'immatériel» conséquente à l'extraordinaire développement des technologies de la communication et de l'information. Selon cet universitaire, l'université algérienne ne peut s'offrir le luxe d'un énième ratage sur la révolution qui est train s'opérer dans le monde. L'intrusion des nouvelles technologies de la communication impose naturellement une réflexion approfondie sur les métiers et process et, par voie de conséquence, l'élaboration d'une stratégie globale «capable d'arrimer la société algérienne au XXIe siècle».
Une mise à niveau globale
Les méthodologies ont évolué, les programmes aussi, mais l'université algérienne semble peu préoccupée par les profonds bouleversements qui s'opèrent en permanence dans les universités étrangères dont le principal souci est de maximiser les performances de la ressource humaine. Au contraire, pour reprendre l'expression d'un professeur d'université, «nos instituts et facultés continuent de produire des chômeurs», car leur formation n'a aucun lien avec les réalités du terrain.
A cause de programmes inadaptés, voire complètement obsolètes, l'entreprise algérienne ne tire aucun profit de l'université qui continue à mettre sur un marché du travail déjà saturé des compétences plutôt versées dans les métiers traditionnels que dans les technologies de pointe.
«Beaucoup de décideurs de l'université sont assis sur des certitudes», explique l'universitaire qui cite le cas de nombreux enseignants dispensant «des cours vieux de 20 ans». Mais qu'on ne s'y trompe pas : «L'entreprise algérienne n'est pas exempte de tout reproche, elle-même étant aux antipodes des réalités de la révolution virtuelle.» Sous prétexte qu'elle croule sous de nombreux problèmes, la bureaucratie entre autres, cette dernière n'a rien fait pour se rapprocher de l'université, donnant la nette impression que les deux entités jouent sur des terrains séparés.
Plusieurs économistes ont eu à étudier la question, appelant à l'établissement de ponts entre le secteur économique et celui de l'enseignement pour une meilleure appréciation des besoins. Le principal grief retenu contre l'entreprise et l'université est leur incapacité à communiquer entre elles et avec leur environnement, d'où «l'urgence d'une mise à niveau globale des deux secteurs».
Le spécialiste en communication estime enfin que des états généraux sont nécessaires pour «une formulation claire des besoins de l'économie nationale, ceci en tenant compte des évolutions futures du monde». C'est à partir de ce moment que l'université pourra adapter ses programmes, engager la mise à niveau de ses ressources humaines et revoir nécessairement son mode de fonctionnement.


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