L'introduction du système licence, master, doctorat (LMD) au niveau de l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) se poursuit. Ce système, dont la généralisation se fait à grande vitesse, va concerner cette année 61 licences. Celles-ci s'ajoutent aux 71 autres filières qui seront ouvertes dans le deuxième cycle, c'est-à-dire le master. Le recteur de l'université de l'USTHB a souligné dans ce contexte que le passage de la licence vers le master se fait selon des critères et des conditions dictés dans le décret ministériel. «Il faut noter que le système LMD est appliqué pour la cinquième année successive. Son application n'est plus expérimentale ou importée mais elle est désormais obligatoire, et nous sommes en train de le mettre en place en distinction avec l'ancien système bien évidemment. L'étudiant dépose sa candidature pour passer au niveau supérieur. Cette candidature sera examinée par les membres de la commission d'admission composée de plusieurs professeurs universitaires. Les critères sont le nombre d'années passées au premier cycle, le nombre de places et même la disponibilité des professeurs pour ouvrir et assurer un enseignement de qualité aux étudiants. Il est important pour nous de dispenser un enseignement de qualité pour un niveau aussi élevé et important», a expliqué M. Benzaghou, recteur de l'université de l'USTHB de Bab Ezzouar lors d'une conférence de presse animée hier à Alger. Le passage au master n'est pas systématique Le conférencier a précisé que son université a réceptionné 146 dossiers de candidature, dont 91 de l'USTHB. Après examen des dossiers, la commission a décidé de retenir 140 étudiants à qui 6 classes de master seront ouvertes. Sur un autre volet, M. Benzaghou a affirmé que son université a enregistré 3729 nouveaux bacheliers qui seront répartis sur 65 sections. Le nombre total des étudiants inscrits en première année est de l'ordre de 7000 étudiants. «Il y a eu un grand nombre d'étudiants ayant doublé la première année. Je n'ai pas les éléments de réponse pour expliquer cette situation si ce n'est que le niveau des étudiants dans la mesure où ce ne sont pas tous les étudiants qui réussissent à franchir cette première étape avec succès. Nous essayons de maintenir le niveau mais ce n'est pas toujours évident car il ressort aussi cette question de choix de filière fait par l'étudiant et autres», a-t-il ajouté. A propos de l'importance des transferts exprimés par les étudiants qui désirent quitter l'université de Bab Ezzouar, le recteur dira que c'est la tendance contraire qui est plus importante dans la mesure où il y a beaucoup d'étudiants qui souhaitent venir poursuivre leurs études à l'USTHB. «Nous ne pouvons pas répondre favorablement à toutes les demandes», a-t-il ajouté. M. Benzaghou a indiqué par ailleurs qu'il n'y a aucune distinction à faire entre les étudiants inscrits en première année universitaire. «Aucune section spécifique n'a été ouverte pour les étudiants du nouveau bac», a-t-il indiqué. «Il y a par contre un recrutement national qui a été fait dans les filières mathématiques et informatique ainsi que sciences de la matière où les étudiants des 48 wilayas pourront s'inscrire. Le nombre des inscrits est fixé en fonction des capacités de cette université. Ce sont des sections qui ne comportent pas d'étudiants doublants», a-t-il expliqué. 37 diplômés et 2015 licenciés l'année dernière Cette conférence a été une occasion pour le recteur de l'université de Bab Ezzouar de revenir sur les résultats obtenus l'année dernière. En effet, 2015 ont obtenu leur licence dans la deuxième promotion du LMD répartis dans une soixantaine de filières. Dans l'ancien système, l'université a enregistré 37 étudiants ayant obtenu en juin 2009 les diplômes supérieurs (bac+5). Le recteur a indiqué que l'appréciation faite sur l'USTHB concernant la qualité des études est positive. «En plus des nationaux, beaucoup d'entreprises étrangères demandent à discuter avec nos diplômés et cherchent à les récupérer avant même la fin du cycle», a-t-il indiqué. Cependant, il estime que l'université n'est pas la seule responsable du problème du chômage des diplômés. «L'université ne peut pas créer de l'emploi, elle s'implique dans la résorption de ce problème mais elle n'est pas la seule institution et non la plus responsable de cette situation», a-t-il expliqué.