La prévention contre les principales causes de cécité, dont le nombre de personnes touchées dans le monde risque d'atteindre les 75 millions d'ici 2020, représente le principal objectif de la Journée mondiale de la vue. Inscrite parmi les actions de l'initiative «Vision 2020 : droit à la vue», cette journée est coordonnée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Agence internationale pour la prévention de la cécité (AIPC) ainsi que d'autres partenaires, dans le souci de promouvoir la prévention contre les maladies oculaires et leurs conséquences. Elle constitue l'une des principales actions de sensibilisation sur les maladies oculaires. Elle est célébrée tous les ans, le deuxième jeudi du mois d'octobre. Les actions seront axées cette année sur le thème de la santé oculaire et l'égalité d'accès aux soins. L'OMS apporte une assistance technique et assure le suivi et la coordination entre les partenaires pour intensifier les efforts au niveau des pays afin d'éliminer la cécité évitable, de traiter les maladies oculaires, de développer l'accès aux services de soins ophtalmologiques et d'améliorer les services de réadaptation pour les personnes présentant une déficience visuelle résiduelle. Selon les dernières estimations de l'organisation, les déficiences visuelles sont à l'échelle mondiale plus fréquente à partir de 50 ans. La plupart des atteintes de l'œil dans cette tranche d'âge peuvent être facilement traitées, telle la cataracte. A l'échelle mondiale, environ 45 millions de personnes sont aveugles et près de 300 autres sont atteintes de déficience visuelle. Environ 87% des personnes atteintes de maladies oculaires vivent dans les pays en développement. En l'absence d'interventions adaptées, le nombre d'aveugles risque d'atteindre 75 millions d'ici 2020, raison pour laquelle l'OMS collabore avec ses Etats membres pour mettre en œuvre des plans nationaux pour les soins ophtalmologiques. 12 millions d'enfants algériens présentent des défauts de réfraction non corrigés Ainsi, l'initiative «Vision 2020 : droit à la vue» aspire à supprimer les principales causes de cécité évitable, en exhortant des agences gouvernementales et non gouvernementales à faciliter la planification, le développement et la mise en œuvre de programmes de soins oculaires nationaux et durables. L'Algérie, qui a adhéré à cette initiative, a réalisé en 2008, une enquête nationale sur la situation des maladies oculaires cécitantes dont les résultats ont révélé une prédominance de la cataracte chez les personnes âgées de plus de 50 ans, ensuite le glaucome, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (Dlma), puis la rétinopathie diabétique. Par ailleurs, des études scientifiques constatent que la cécité de l'enfant reste un problème «important» à l'échelle mondiale, en estimant à 1,4 millions le nombre d'enfants aveugles âgés de moins de 15 ans. Ces mêmes études indiquent que plus de 12 millions d'enfants entre 5 et 15 ans présentent des défauts de réfraction non corrigés (myopie, hypermétropie, astigmatisme), en dépit du fait que ces états se diagnostiquent «facilement» et se corrigent avec des lunettes adaptées. Les principales maladies qui causent la cécité dans le monde sont la cataracte (opacité du cristallin empêchant le passage des rayons lumineux), les défauts de réfraction non corrigés, le glaucome, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (Dlma) ainsi que les opacités cornéennes, les rétinopathies diabétiques et le trachome cécitant.