Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière a relevé la faiblesse des pharmacies dans les structures hospitalières comparativement aux pharmacies privées existant au niveau du territoire national. Le manque des pharmacies a eu des répercussions négatives sur la qualité des prestations sanitaires au niveau des hôpitaux. «Il existe 79 pharmacies dans les hôpitaux alors qu'elles sont au nombre de 8000 dans le secteur privé, ce qui veut dire que les hôpitaux enregistrent un grand manque en la matière», a indiqué Saïd Barkat, en réponse à une question orale posée par un député FLN lors de la séance tenue jeudi au Conseil de la nation. Le ministre a regretté cette situation estimant que l'Algérie dispose d'une industrie pharmaceutique mais cela n'a pas pu profiter aux hôpitaux. Il a appelé, dans ce contexte, les anciens pharmaciens à remettre les cartes en leur possession afin de permettre aux jeunes diplômés de l'université d'en bénéficier. A propos de l'ouverture de nouvelles pharmacies, le ministre a rappelé l'obligation de possession de la carte de reconnaissance délivrée par le conseil de l'éthique de la profession de pharmacien, en plus du diplôme universitaire. Il a rappelé également que cette ouverture est réglementée par les dispositions du code de la santé de 1985 qui a fixé une distance de 200m entre deux pharmacies. «Ces deux documents sont obligatoires' pour l'exercice de cette profession. Nous avons demandé, en juin dernier, de remettre les cartes de reconnaissance aux concernés notamment les jeunes après avoir établi les paramètres au directeur de la santé de wilaya pour leur remise aux concernés afin qu'ils puissent ouvrir des pharmacies dans toutes les régions du pays notamment celles éloignées et isolées», a-t-il souligné. A une autre question orale posée par le sénateur du RND concernant le dysfonctionnement et la fragilité des appareils médicaux récemment acquis, le ministre a relevé la formation de 250 ingénieurs en maintenance des équipements et appareils médicaux. Ces formations ont été dispensées en collaboration avec des sociétés spécialisées dans la fabrication des équipements médicaux. «Ces formations sont organisées au profit des personnes utilisatrices des équipements à chaque fois que l'Etat achète un nouveau matériel pour les structures hospitalières», a-t-il indiqué. Le ministre a précisé que ces équipements sont soumis au contrôle technique, lors de leur utilisation par les techniciens de l'établissement acquéreur, pour s'assurer de leur conformité avec les normes techniques internationales et contenues dans le cahier des charges. «Les pannes survenues après l'utilisation de ce matériel sont dues au facteur humain qui ne maîtrise pas l'utilisation de cette nouvelle technologie», a-t-il expliqué en mettant l'accent sur la nécessité d'opérer des contrôles périodiques. Le ministre a souligné que l'importation des pièces de rechange doit se faire, exclusivement, auprès des producteurs d'origine.