C'est devenu une habitude à la ville des Genêts. Il ne se passe pas une semaine sans que tel ou tel autre quartier procède à des démonstrations de force pour attirer l'attention des autorités locales. Les revendications sont généralement l'amélioration du cadre de vie. Hier, c'était au tour des habitants de la cité 5 Juillet , sise à côté de la gare routière, de fermer dès la matinée, à l'aide des grosses pierres et des pneus brûlés, l'artère principale de la ville de Tizi Ouzou. Les protestataires réclament, en premier lieu, le bitumage de leur quartier, qui se trouve en effet dans état lamentable. Après les premières averses, les artères secondaires de cette cité ont été submergées par les boues charriées, notamment au niveau de quartier des 2400 logements de l'EPLF. La question du ramassage des ordures est aussi évoquée ainsi que d'autres revendications telles que l'installation de l'éclairage public et la réfection des aires de jeux de proximité, à l'instar de la majorité des autres quartiers de la capitale de Djurdjura. «On se demande pourquoi notre quartier n'est pas concerné par les travaux de réfection comme c'est le cas d'autres quartiers de la ville. C'est une ségrégation qui ne dit pas son nom», nous a déclaré sur place un manifestant. De son côté, le maire de Tizi Ouzou, accompagné par d'autres élus locaux, a rencontré les jeunes protestataires en leur promettant de prendre en charge leurs doléances. En vain. Les habitants de la cité de 5 Juillet ne l'entendent pas de cette oreille. «Nous voulons du concret. Nous exigeons que les travaux reprennent cette semaine, sinon nous ne lâcherons pas prise», menacent les protestataires. Les services de sécurité, présents sur les lieux, comme d'habitude, sont restés à l'écart, sans intervenir.