Au moins cinq actions du genre ont été enregistrées depuis le début du mois d'octobre à Tizi Ouzou. Tous les deux jours, comme si ces actions étaient concertées ou ayant fait tache d'huile, une route est fermée à Tizi Ouzou. C'est ce à quoi recourent les habitants des différents quartiers de la ville des Genêts qui utilisent ce moyen de pression comme seule et unique voie pour se faire entendre. Hier encore, la route qui mène du centre-ville de Tizi Ouzou vers le quartier Tala Allam et Boukhalfa a été fermée à la circulation à la hauteur de l'hôtel Amraoua par les habitants de ce quartier. Le mode opératoire est le même : bloquer la route à l'aide de grosses pierres et autres objets hétéroclites afin de faire réagir les autorités qui sont submergées par l'ampleur de la dégradation du cadre de vie. Comme ceux de la cité Bekkar, du boulevard Krim Belkacem, de la cité Bouaziz, ou encore ceux de la cité 5 Juillet qui ont bloqué, il y a deux jours, un axe principal de la ville de Tizi Ouzou, les protestataires de la cité qui longe la route de Tala Allam réclament l'amélioration des conditions de vie et l'aménagement de cette cité. C'est donc suite aux innombrables requêtes adressées aux autorités et qui sont restées sans suite que les habitants des cités susmentionnées sortent dans les rues pour crier leur ras-le-bol. Il est vrai aussi que ces quartiers sont livrés à eux-mêmes et à l'abandon. Outre l'amélioration du cadre de vie, les populations soulèvent aussi d'autres revendications liées à l'environnement, etc. La ville des Genêts a tout perdu de son image. D'une ville à la propreté légendaire, elle est devenue depuis quelques années une sorte de dépotoir. Elle est d'une saleté qui frise l'insensé. Au centre-ville, à la Grand'rue précisément, des eaux usées coulent sur la chaussée notamment à proximité du square du 1er Novembre et à proximité d'un arrêt réservé aux taxis. L'odeur qui s'y dégage est nauséabonde. Rien n'a été fait pour mettre fin à cette situation des plus intenables. Tizi Ouzou n'arrive plus à cacher ses saletés.