Terrorisme routier, hécatombe, tueries sur nos routes, les mots ne suffisent plus pour décrire le caractère gravissime des accidents de la circulation qui continuent de faucher la vie à des centaines, voire des milliers de personnes, en endeuillant leurs familles. Hier encore, une catastrophe de ce genre est survenue tôt dans la matinée dans la wilaya de Boumerdès, plus précisément sur le tronçon de la RN5 serpentant la localité de Souk-El-Had de la daïra de Thénia. Un bus de transport de voyageurs perd le contrôle et se renverse dans des circonstances qui restent à déterminer aux alentours de 4h du matin. S'ensuit un macabre bilan : sept morts dénombrés sur les lieux de cet énième accident de la route auxquels il faudra ajouter quelque vingt-six (26) blessés dont certains dans un état grave. Le bilan des morts risque d'être revu à la hausse compte tenu du nombre de blessés gravement atteints. Espérons qu'un tel scénario ne se produira pas et que les équipes auprès desquelles ont été transférés la totalité des blessés sauront faire de leur mieux afin de sauver le maximum de vie. Les blessés graves et les dépouilles des sept morts ont été transférés aux hôpitaux de Boumerdès et de Bordj Menaïl, avons-nous appris d'un cadre de la wilaya de Boumerdès. Ce dernier nous a informés que le reste des blessés ont été acheminés vers l'hôpital de Senia relevant de la même wilaya. Notre source nous dira aussi que le wali de Boumerdès, Brahim Merad, s'est rendu hier matin sur les lieux de ce nouveau drame. Le premier responsable de cette wilaya a également effectué une visite au niveau des infrastructures médicales pour s'enquérir de l'état de santé des blessés. Par ailleurs, faut-il souligner, le choc que subit presque au quotidien l'opinion publique ne semble pas connaître de répit. A peine le triste souvenir des douze morts et de la soixantaine de blessés lors de l'accident de la circulation survenu récemment à Médéa commençait à s'estomper, un nouveau drame vient de se produire dans la localité de Souk El-Had, à cinquante kilomètres à l'est d'Alger. Une stratégie efficace de lutte contre ce phénomène s'impose et tout retard pris dans sa mise en application pourrait se traduire par la perte d'autres vies humaines. L'Algérie est, pour rappel, classée quatrième dans le monde en matière d'accidents de la circulation et le nombre de morts s'élève à plusieurs milliers annuellement. Le phénomène des accidents de la route en Algérie dépasse tout entendement et ce, compte tenu, notamment, du nombre de véhicules circulant dans le pays qui s'élève à quatre millions. Ce qui est vraiment dérisoire comparativement au parc roulant des pays européens et même de nos pays voisins qui ont été épargnés jusque-là par ce fléau.