Le directeur de l'Office national du hadj et de la omra, cheikh Barbera, a réitéré hier le refus de l'Algérie de se plier aux recommandations de la rencontre des ministres arabes de la Santé, réunis en juillet au Caire, consistant à restreindre le nombre de pèlerins afin de limiter les risques d'expansion de la grippe A. L'invité de l'émission «Mountada el oula» de la Chaîne I de la Radio nationale a précisé que l'Algérie est tenue de respecter que les décisions de l'Organisation de la conférence islamique et celles de la Ligue arabe. «Nous n'allons pas limiter l'âge du hadj», déclare M. Barbera en réponse à une recommandation de la rencontre du Caire qui limite l'âge du pèlerinage à 65 ans. L'invité de la radio a affirmé que cette rencontre a été organisée par un ministre arabe de la Santé dont il refuse de citer le nom. «L'Algérie est le premier pays musulman à avoir pris toutes les dispositions préventives de la grippe A», indique M. Barbera, en soulignant que durant la période de la omra de l'année en cours, aucun cas de grippe A n'a été enregistré. Concernant les dispositions préventives, l'orateur affirme que l'Algérie offre 100 masques pour chaque hadji (3/jour) et des produits pour assainir les mains. Par ailleurs, tous les hadjis seront vaccinés contre la grippe saisonnière avant le départ à La Mecque, dont la première vague est prévue pour le 2 novembre. L'Algérie renforcera également la délégation médicale qui accompagnera les pèlerins. Concernant les préparatifs de la saison du hadj, l'orateur rappelle l'ensemble des mesures prises pas l'Algérie afin de faciliter la tâche aux pèlerins. A cet effet, M. Barbera indique que l'une des mesures phare est l'ouverture d'un guichet pour visas au niveau du ministère de l'Intérieur. «Nos hadjis n'attendent plus des heures devant l'ambassade d'Arabie Saoudite', souligne-t-il. Le département de M. Barbera a pris toutes les mesures afin d'assurer un séjour agréable aux hadjis. «Nous allons assurer un encadrement de proximité pour éviter à nos hadjis de se perdre», ajoute-t-il. Evoquant l'implication des agences de voyages privées dans les préparatifs du hadj, M. Barbera déplore les défaillances enregistrées dans la prise en charge des hadjis par certaines agences qui «ne sont motivées que par le gain». «Certains responsables d'agences traitent nos hadjis comme une marchandise', accuse M. Barbera, qui promet de prendre des sanctions à leur encontre. «Les agences défaillantes seront poursuivies en justice et leur agrément sera retiré», menace l'invité de la radio. Il souligne que le nombre d'agences privées est passé de 24 à 32 cette année, et chacune des agences prendra en charge 250 pèlerins. Et de préciser : «L'Algérie est le seul pays qui vit cette situation d'anarchie, puisqu'il n'y a aucune loi régissant cette profession.» Au registre du transport, l'invité de la radio dénonce le laisser-aller de la compagnie saoudienne qui assure le transport de 30% des hadjis algériens. «En 2008, la compagnie saoudienne était défaillante et n'avait pas tenu ses engagements», regrette M. Barbera, en souhaitant que ces erreurs ne se reproduisent pas cette saison.