La nouvelle directrice générale de l'Unesco, Mme Irina Bokova, a prôné jeudi soir à Paris un «nouvel humanisme» pour le 21e siècle pour «construire un monde plus digne, plus juste, plus solidaire et vivant dans la paix». «La mission de l'Unesco est devenue importante dans un monde marqué par des crises multiformes et dans lequel les challenges à relever sont nombreux», a-t-elle indiqué juste après son élection officielle. Face à ces défis, Mme Bokova a appelé à une «synergie» entre l'organisation et les Etats membres et à «un rassemblement et une unité des forces afin d'atteindre les missions dévolues à l'Unesco». Elle a indiqué que l'Afrique et l'égalité des sexes en matière d'éducation, de formation, d'accès à la santé, feront partie de ses priorités. Sans développer son programme d'action qui fera l'objet d'une «longue intervention» le 23 octobre prochain, à la clôture de la 35e session de la Conférence générale, Mme Bokova a toutefois souligné sa volonté d'approfondir les réformes de l'Unesco «afin d'en faire une organisation plus légère et plus efficace», de lui «permettre de s'intégrer dans le reste des activités de l'Onu» et de «se décentraliser pour être plus proche des pays membres». La nouvelle DG de l'Unesco a également insisté sur la notion de solidarité qu'elle a qualifiée d'«importante» dans un monde globalisé, secoué par des crises diverses. «Si les sociétés étaient plus solidaires face aux conflits et à toutes les intolérances et formes de racisme, nous pourrions relever tous les défis», a-t-elle indiqué, tout en réaffirmant sa disponibilité à «travailler avec tous les Etats membres et sans distinction aucune». Mme Bokova, élue le 22 septembre dernier par les 58 membres du Conseil exécutif de l'Unesco, a été officiellement désignée, jeudi soir, pour succéder au DG sortant, M. Koïchiro Matsuura, par la Conférence générale. Elle a recueilli 166 voix sur les 173 exprimées.