Dans une économie globalisée et dans une intense activité commerciale internationalisée, la labellisation des produits est un acte pour garantir le renom. Celle de Deglet nour tarde à voir le jour. Les exportateurs de dattes algériennes seraient sur la voie de prendre des mesures pour la défense de leur produit de marque, Deglet nour. Depuis plus d'une quinzaine d'années que nos voisins de l'est ont labellisé leurs dattes en leur donnant une dénomination, qui dans l'imaginaire des Algériens est d'origine locale alors qu'il s'agit d'une variété (la plus appréciée en Afrique du Nord et en Europe). Ainsi, il deviendra impossible pour les producteurs algériens de labelliser leurs produits avec cette même désignation. On croit savoir que les producteurs nationaux ont pu trouver la solution pour y remédier et d'une manière qui leur permettrait de se positionner en leader dans la branche. En effet, selon Houria Alioua, très au faut du dossier et spécialisée dans les sujets relatifs au Sud algérien, «les producteurs de Biskra, notamment ceux de Tolga et de Leghrouss, sont sur le point de labelliser les dattes produites dans la région. L'opération se fait en collaboration avec l'Institut de recherches des zones arides et semi-arides». Les produits dattiers labellisés porteront le nom de Deglet nour Algérie puisque les Tunisiens ont accaparé l'appellation d'origine. Mais les producteurs algériens ne s'arrêteront pas seulement à la labellisation. Ils procèdent déjà à la certification des dattes aux normes bio, comme l'indique si bien l'exemple de Khbizet Fayçal, le premier du genre. L'exportation des dattes bio s'exerce actuellement et de plus en plus de producteurs biskris s'y mettent. Pour eux, Deglet nour Algérie gagnera du prestige grâce à la qualité de l'offre. La certification n'est pas de type standard. Elle comprend toutes les périodes de production, de la pollinisation au stade final. Enfin, le ministère de tutelle ne coordonne pas avec les producteurs de dattes. Il y a manque de communication.