Le 28 octobre 1989, s'éteignait Kateb Yacine, une figure emblématique de la littérature algérienne d'expression française et auteur de l'une des œuvres majeures de son siècle, Nedjma. Guelma commémore cette année la mort de l'écrivain par un colloque international ayant pour thème «Kateb Yacine, 20 ans après», et à l'occasion une stèle et une salle de cinéma seront baptisées au nom de Kateb Yacine. A Sétif, en 2001, lorsque le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, inaugura un lycée à la cité 1014 Logements, il ordonna de le baptiser Kateb Yacine. Au fil des années, le lycée fut désigné provisoirement au nom de la cité où il est érigé, mais au cours de l'année scolaire 2008-2009, un panneau fut fixé définitivement à l'entrée du lycée au nom de la cité 1014 Logements, contrairement à la volonté d'enseigner aux générations futures l'œuvre de celui qui est inscrit dès son jeune âge à l'école française de Bougaâ (wilaya de Sétif), puis comme interne au lycée Mohamed Kerouani (ex-Albertini). Quand les événements du 8 Mai 45 éclatent, il participe aux manifestations. Il est emprisonné à Sétif, alors que sa mère, le croyant mort, sombre dans la folie. Pour le cas du nouveau lycée de Sétif, malgré la dénomination officielle désignée à l'établissement scolaire, les élèves appellent désormais couramment leur lycée Kateb Yacine.