S'exprimant sur la situation épidémiologique de la grippe A dans notre pays, le ministre de Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, s'est montré confiant et l'a qualifiée de «meilleure» par rapport à d'autres pays, notamment voisins. «Beaucoup de pays nous jalousent. Les moyens de prévention et de traitement mobilisés jusqu'à présent sont très efficaces. Les compétences sont suffisantes et l'équipe d'experts est de très haut niveau», a-t-il affirmé jeudi à l'APN en marge d'une séance plénière consacrée aux questions orales. «Le nombre de cas enregistrés en Algérie, qui est de 53, démontre que le système de veille mis en place au niveau des ports et des aéroports contre cette maladie répond d'une manière acceptable», a-t-il estimé. Il a ajouté qu'«en plus des 100 hôpitaux de référence pour cette maladie, nous avons prévu des hôpitaux sentinelles, qui sont des hôpitaux à l'intérieur du pays pouvant détecter des cas qui n'apparaissent pas aux frontières». En matière de médicament, le ministre dira qu'il est disponible en quantité importante. «48 000 doses de Tamiflu sont réservées aux hadjis et chacun d'eux devrait recevoir 100 masques», a-t-il précisé. Selon toujours le ministre, l'Algérie devrait recevoir le vaccin contre la grippe A vers la fin du mois. «Notre commande a été faite à trois laboratoires pharmaceutiques différents et nous étions parmi les premiers à nous inscrire sur la liste des acheteurs. Nous sommes classés 21e sur une liste de 150 demandeurs.» Pas de pénurie de médicaments Par ailleurs, le ministre a indiqué que de nouveaux centres chargés de la prise en charge des cancéreux seront réalisés pour atteindre à l'horizon 2012 plus de 19 centres qui seront équipés de matériels modernes. S'agissant des brûlés, 4 centres régionaux pour la prise en charge de ces derniers seront créés d'une capacité de 120 lits chacun et une autre à Alger de 150 lits. A cela s'ajoute la création d'un centre national qui est actuellement en étude. En outre, a ajouté le ministre, «nous sommes en contact avec les Brésiliens qui ont des capacités performantes en la matière». Et pour une meilleure prise en charge des brûlés, il a été décidé, selon Barkat, de mettre en fonction un service au niveau de chaque wilaya. Répondant à une question relative au manque de certains médicaments, le ministre a tenu à affirmer qu'«il n'y a pas un seul médicament qui manque, notamment les médicaments du cancer ou des maladies chroniques. Au niveau de la pharmacie centrale, les produits sont disponibles pour toutes les maladies chroniques et pour plusieurs mois». Pour le ministre, «il s'agit là d'une mauvaise perception et non pas de mauvaise gestion, et parfois de mauvaise volonté des prescripteurs et même de ceux qui orientent». Pour remédier à cette situation, le ministre suggère d'orienter le malade vers les produits qui ne coûtent pas cher et qui sont efficaces, et «bons pour le malade et l'économie nationale», a-t-il estimé.