L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments va rouvrir le dossier sur le bisphénol A (BPA) en créant un groupe de travail sur la question. Une création qui entre dans les «missions de veille» de l'Afssa et va examiner les dernières études scientifiques afin d'y trouver matière ou pas à une réévaluation de l'avis d'innocuité émis par l'agence. Les travaux du Réseau environnement santé favorable à son interdiction dans les plastiques alimentaires vont être pris en compte. Les scientifiques du réseau ont estimé que l'interdiction du bisphénol A dans les emballages alimentaires relevait «d'une mesure de santé publique prioritaire et non partisane, compte tenu des centaines d'études scientifiques qui concluent à 90% à un effet». Des liens ont en effet été établis entre le bisphénol A et le cancer de la prostate, cancer du sein, obésité, diabète, dysfonctionnements thyroïdiens, troubles du comportement et troubles de la reproduction. D'autres études ont aussi démontré les risques du BPA sur le développement des fœtus et des nouveau-nés. On retrouve ce composant chimique dans les biberons, les récipients en plastique, les revêtements de boîtes de conserves, entre autres. Au Canada, le bisphénol A fait l'objet d'une interdiction depuis 2008. Les conclusions de ce nouveau groupe de travail sont attendues pour le début de l'année 2010.