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Un problème de sécurité nationale
bisphénol A
Publié dans Liberté le 15 - 03 - 2010

À l'initiative de Liberté, une étude sur le bisphénol A (Bpa) est en cours au niveau du Centre algérien de contrôle de la qualité et des emballages en vue de déceler la présence de bisphénol A, un produit dangereux, dans plusieurs emballages plastiques ainsi que sur les revêtements intérieurs des boîtes de conserve et des biberons, qui sont de nature à contenir ce produit éminemment dangereux sur la configuration démographique nationale et sur la santé publique.
dangereux parce qu'il se trouve un peu partout dans les emballages en plastique et dans divers produits plastiques, pour la plupart des plastiques recyclés. Au contact de la chaleur ou de l'acidité, il se libère. Tout dépend du degré de chaleur et d'acidité, en dessous duquel il est inoffensif ou dangereux. En général, à l'étranger, on l'a beaucoup retrouvé dans les biberons, et pour cette raison il a été interdit d'abord au Canada, ensuite aux Etats-Unis, il y a deux années.
L'Algérie étant un pays importateur de tous les produits imaginables, et un importateur qui n'est pas regardant sur la qualité des produits ainsi que sur les marques, mentions et étiquetage, il n'est pas improbable que le bisphénol A se retrouve, entre autres, dans une très longue liste, dans des biberons en plastique importés et vendus sous des marques parfaitement inconnues, sans mention aucune de la contenance ou non en bisphénol A ou d'autres produits réputés dangereux, étant connu que seuls les Etats-Unis, le Canada et l'Europe contrôlent l'utilisation du bisphénol en quantité ou dans des usages dangereux ou de nature à constituer un danger pour la santé humaine.
Ce qui complique la situation en Algérie, c'est l'importation non contrôlée, par centaines de containers, de millions de petits articles de pacotille, colifichets, articles ménagers, jouets, récipients, bassinettes et bocaux en plastique, sans aucune identification de la provenance réelle et, bien entendu, et encore moins sur les constituants de ces produits. Avec une telle liste, que l'on retrouve dans toutes les maisons, il n'est pas étonnant du tout que même les intérieurs des maisons sont gravement pollués : les habitants y inhalent, respirent ou absorbent ces produits d'une manière ou d'une autre. Ce qui a été largement établi dans le monde.
À la lecture de cette liste pour le seul bisphénol A, qu'en est-il pour les autres perturbateurs endocriniens si présents dans les pesticides (Ddt, entre autres) et différents plastiques ? En fait, l'absorption de ces poisons ne se fait pas par la voie buccale seulement, on n'exclut pas la voie respiratoire ou la simple exposition corporelle, ou l'absorption indirecte : le rejet urinaire se retrouve dans les eaux marines et pollue les poissons et autres animaux marins, lesquels sont pêchés et consommés tels quels, avec d'autres produits dangereux non éliminés, non recyclés, comme le plomb ou le mercure et dangereux pour la santé et la vie humaine. Preuve que la sûreté de l'alimentation est intimement liée à la préservation de l'environnement. Ce qui donne une idée du danger pour les populations. Les vétérinaires de pêcheries ne sont pas équipés pour un tel contrôle des prises de pêche, et même les laboratoires n'y sont pas préparés. À l'exemple également des plantes, il n'existe pas en Algérie de laboratoire de contrôle des plantes.
Il n'y a donc pas de hasard si la population algérienne est une population malade, c'est le mot exact sans exagération aucune, en comptant les hypertendus, les diabétiques, les malades cardiovasculaires, soit trente pour cent de la population pour ces seules trois maladies, sans compter les allergies et maladies respiratoires et les handicaps, sans compter encore les cancers du sein, de l'utérus qui, par leur nombre, ont été classés par les milieux médicaux comme problèmes de santé publique. Fréquence et accumulation de ces problèmes avec un tel niveau épidémique commandent plus que jamais l'élaboration et la mise en œuvre d'une véritable stratégie, impliquant tous les secteurs, santé, services de sécurité, industries, agriculture, commerce, Parlement et associations civiles.
Jusqu'ici, on a mis en cause des raisons, modes de vie, sédentarisme, qui reflètent la prudence des milieux scientifiques algériens, mais comme il n'y a pas de raison que la population algérienne soit différente des autres populations, à l'étranger, des études menées par centaines ou même par milliers mettent en cause les milieux ambiants pollués de diverses manières par certains produits industriels ou même agricoles, contenant des produits chimiques et pétrochimiques qui n'ont pas encore été contrôlés sérieusement dans le monde. Sans contrôle préalable, les Etats n'ayant à leur disposition que le seul principe de précaution, qui ne dure que le temps de vérifier, bien ou mal ou incomplètement, l'innocuité ou la dangerosité d'un produit chimique pour la santé humaine, la biodiversité ou l'environnement. En face d'eux, des industries qui ne prennent pas le temps de contrôler sérieusement l'innocuité des produits nouveaux qu'elles mettent sur le marché avec force publicités, alors que ce contrôle consomme du temps et que la concurrence commande au contraire de ne pas en perdre. Aux côtés de ces industries alimentaires, de l'emballage et des produits chimiques, des armadas de prétendus experts et charlatans pour mettre en échec ou contredire les rapports et alertes de certains milieux médicaux et scientifiques indépendants sur l'un ou l'autre de ces produits.
L'autre problème est que le bisphénol n'est pas seul en cause, car du fait qu'il agit en majorité des cas sur la reproduction, la sexualité et la fertilité humaine et animale, il se classe parmi les “perturbateurs endocriniens” qui se trouvent inclus également dans plusieurs produits de consommation de masse, ou sont produits en l'état, comme les pesticides. Ces produits agissent sur les fonctions de procréation et de reproduction humaine et animale, et ne disparaissent pas vite lorsqu'ils sont dispersés dans la nature et les exploitations agricoles sans contrôle. Une étude a relevé la présence de bisphénol A dans les urines de 97% des américains.
“Les xénoestrogènes, comme le bisphénol A ont été également dénommés ‘'perturbateurs endocriniens'', ils sont impliqués dans toute une variété d'effets sur l'homme et les animaux par leur influence, altération en quantité et qualité du spermogramme, augmentation des cancers du testicule, des relations avec les cancers de la prostate. Chez la femme, apparaissent des problèmes de fertilité, une diminution de la fonction de lactation et des interférences avec la cancérogenèse mammaire”, indiquait déjà en 2004 la société française de sénologie et de pathologie mammaire lors d'une de ses journées d'étude.


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