«L'Algérie dispose de potentialités à même de fabriquer du médicament de qualité à court et moyen termes», a déclaré le président de la Société algérienne de médecine (SAM), le professeur Graba Abdelaziz, en marge du 38e congrès maghrébin de médecine. La réussite des programmes de formation continue des compétences algériennes dans le domaine médical et pharmaceutique, la multiplication du nombre des laboratoires ainsi que la volonté politique actuelle sont des atouts favorisant la promotion d'une industrie du médicament. L'intervenant a affirmé que le congrès maghrébin de médecine, qui met la lumière sur la problématique du médicament sur le plan de la qualité et sa disponibilité dans les pays du grand Maghreb, est une occasion propice pour renouveler l'appel à renforcer les systèmes d'industrie du médicament dans ces pays. Le président de la Société algérienne de chirurgie (SAC) a signalé, pour sa part, que la valeur du marché du médicament en Algérie a atteint 1,9 milliard de dollars par an, alors que la moyenne de consommation de l'individu a atteint 50 dollars/an, en ajoutant que la production nationale de médicament varie entre 25 et 30% devant le volume de la demande sur les médicaments en Algérie. Le congrès maghrébin de médecine débattra, durant deux jours, plusieurs axes ayant trait au médicament dans les pays maghrébins. Près d'un millier de praticiens et des experts de Tunisie, Maroc, France, Suisse et Cuba en plus de médecins, de chefs de laboratoire scientifique des différentes universités et hôpitaux du pays participent à cette rencontre. Les communications programmées s'articuleront autour des différentes expériences sur le développement de la qualité du médicament, du rôle des centres et laboratoires de contrôle de la qualité du médicament produit localement ou importé. Pour le professeur Mohamed Aboubakr, ce congrès tentera aussi de dégager les méthodologies modernes de traitement en exposant des approches sur l'importance du médicament dans la thérapie et renforcer les relations scientifiques avec les instances médicales des pays maghrébins tout en consolidant les liens entre eux. De son côté, M. El Moutawakil, président de la société marocaine de médecine, a mis l'accent sur l'intérêt que revêt ce congrès qui consacrera les références médicamenteuses dans les pays du Maghreb dans le cadre de la coopération maghrébine et permettra de diagnostiquer la réalité du médicament et les moyens de son développement. Le président de la société tunisienne de médecine a appelé à mettre cette rencontre à profit pour lever les contraintes et proposer des solutions sur la problématique du médicament pour les habitants des pays maghrébins.