Contesté par les supporters du MC El Eulma pour absence de résultats, le technicien français Jean Castellan, soutenu encore par la direction du club, est prêt à rendre le tablier. Le driver des Babya explique en tout cas les dernières contre-performances de son équipe par la naïveté des défenseurs et le manque de réalisme des attaquants. Votre équipe aurait pu arracher au moins le nul face à la JSK, n'est-ce pas ? Tout à fait. Je pense sincèrement qu'on méritait au moins un point. Vu la physionomie du match, le nul aurait été équitable. On a, pour la dixième fois de la saison, encaissé un but sur coup de pied arrêté. Nos défenseurs sont d'une naïveté incroyable. On a eu quelques occasions pour marquer, mais on ne les a malheureusement pas concrétisées. On a manqué un peu de fraîcheur dans certaines occasions et circonstances pour faire la décision, Je crois aussi qu'on a été privés d'un penalty flagrant. Voilà un énième problème avec l'arbitrage algérien... Non, je n'ai pas de problèmes avec l'arbitrage algérien. Je tiens encore à dire que les propos que j'ai tenus à El Harrach ont été mal interprétés. Après un bon début de saison, votre équipe a marqué le pas ces derniers temps. Une explication ? Je pense qu'on n'est pas loin. Il nous manque un peu de réussite pour récolter des points. Contre l'ASO, on a eu 15 occasions de scorer, mais on n'en met qu'une au fond des filets. Contre le CABBA, on marque trois buts et on en encaisse autant. On a une équipe pas assez mature pour avoir le droit de faire des résultats positifs, on est d'une naïveté incroyable. Notre équipe joue bien et les résultats vont finir par venir. On doit être plus réalistes devant les buts et éviter surtout de pleurnicher sur les arbitres. Samedi, vous aurez un match très délicat face à l'USM Annaba, le nouveau leader du championnat, invaincu depuis la première journée... C'est un match comme tous les autres qu'on va aborder sans pression. On fera tout pour renouer avec la victoire et regagner la confiance. Une partie du public eulmi réclame votre départ… Je suis un Français venu travailler en Algérie sans pression. Si demain je ne suis plus entraîneur du MCEE, j'irai entraîner ailleurs, ou je rentrerai chez moi. J'habite au bord de la mer, à 200m d'un terrain de golf que je pratiquais tous les jours. J'ai une très belle maison et je n'ai pas besoin de travailler à El Eulma ou en Algérie en général pour gagner ma vie. J'ai tout ce qu'il faut et je ne manque de rien. C'est en tout cas un bonheur de travailler ici avec des jeunes de 23 ou 24 ans et de faire un métier qui me plait. Je n'ai aucune pression. Quel est votre objectif cette saison au MCEE ? Mon objectif c'est de terminer dans la première partie du tableau. Ce que je veux, c'est que l'équipe joue bien, que les joueurs apprennent à jouer d'une manière collective, que mon équipe pratique le meilleur football d'Algérie.