Journaliste sans prétention, Keddour Bousselham avait une idée simple de son métier qu'il exerçait sans fanfare. Il avait la rugosité des paysans de Hassine, une localité paisible et généreuse de Mascara où il a vu le jour et y a vécu l'essentiel de sa vie, trop courte et hélas souvent dure. A Mascara, il a eu à affronter les roublards qui ne pouvaient s'accommoder d'un homme qui ne se laissait pas faire et d'un journaliste trop pointilleux à leur goût. «Débarqué» malgré lui à la rédaction centrale d'Alger d'El Moudjahid, il a connu l'instabilité sociale et la difficulté d'adaptation à un monde qui n'était visiblement pas le sien. Reparti à Mascara, il a été enlevé au soir du 29 octobre de sa tente de sinistré par un groupe de terroristes pour ne plus revenir.