«Le bronzage artificiel est dangereux, et ses possibles effets positifs ne sont pas suffisants pour changer d'avis sur cette question» affirme le président de l'association Sécurité solaire. Centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette association milite depuis des années pour une utilisation saine du rayonnement solaire. Pas toujours facile. Trouver un compromis ? Le président de l'association réagit aujourd'hui aux allégations de l'European Sunlight Association (ESA) sur l'intérêt des rayons UV pour éviter une carence en vitamine D. L'exposition au soleil induit en effet la synthèse de cette vitamine. L'ESA prétend du coup, que «la clé du succès réside dans l'exposition modérée aux rayons ultraviolets : on doit trouver un équilibre entre l'apport requis en vitamine D et la prise excessive de bains de soleil provoquant des brûlures. » En fait de brûlures, il faudrait plutôt parler de cancers. Combler ses apports en vitamine D Il suffit d'exposer son visage et ses mains quelques minutes par jour au soleil pour permettre une synthèse suffisante de cette vitamine. Et si le manque d'ensoleillement est patent, un défaut en vitamine D peut être en partie compensé par des apports alimentaires ou par de la supplémentation.» On en trouvera ainsi de grandes quantités dans les poissons gras (saumon, maquereaux, sardines) et dans l'huile de foie de morue. Rappelons que les appareils de bronzage ont été classés sur la liste des cancérigènes les plus dangereux (groupe I), comme le tabac, en juillet 2009. Comme le résume l'association «le petit bénéfice de la vitamine D, s'il existe, est quasiment nul par rapport au risque de cancer».