Intervenant hier lors de la séance inaugurale des travaux de la session ordinaire du Conseil national des statistiques (CNS), organisée à l'ISGP d'Alger, Sid Ali Boukrami, commissaire général à la planification, a estimé que le système national des statistiques est peu «transparent» et peu «crédible». En présence du chef de cabinet du ministère des Finances, Omar Bouguerra, du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, du DG de l'Office national des statistiques (ONS), Mounir Khaled Berrah, et du DG des impôts, Mohamed Raouya, le commissaire général à la planification a plaidé, en effet, pour l'amélioration du système national des statistiques. «La transparence demeure encore problématique dans notre système d'information. Les statistiques sont la base de toute politique économique, et une politique économique doit justement se fonder sur la transparence. C'est là un des objectifs du gouvernement qui veut de la persévérance et de la transparence dans les enquêtes de statistiques.» Auparavant, M. Boukrami a salué les décisions prises par les pouvoirs publics dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, en soulignant que «ces mesures sont décidées dans l'urgence pour riposter aux effets de la crise économique mondiale». Le chef de cabinet du ministère des Finances, qui s'est exprimé au nom du ministre Karim Djoudi, a indiqué, pour sa part, que des efforts devraient être déployés pour «améliorer le système d'information, notamment dans le cadre de la mondialisation, caractérisé par un processus d'évolution très rapide». Le chef de cabinet du département des Finances a affirmé que l'Etat n'a pas lésiné sur les moyens pour soutenir la croissance économique d'où, a-t-il ajouté, «l'importance d'un système national de statistiques fiables et appropriées». Création d'une école de formation Installé en août 2008, le Conseil national des statistiques regroupe 37 membres représentant 14 départements ministériels, parmi lesquels figure le Centre national du registre du commerce, le Centre national de l'informatique et des statistiques et la Caisse nationale des assurances. Ce conseil coordonne et veille à la mise en place d'un système national des informations et des statistiques. Parmi les actions retenues lors de cette session ordinaire, la préparation d'enquêtes nationales, entre autres sur le potentiel économique (appelé recensement économique). M. Boukrami a plaidé à ce propos pour la création d'une école de formation qui dépendra de l'ONS pour la prise en charge des besoins en formation et le renforcement des services des différentes structures faisant partie du CNS. «Dans une première étape, il y a lieu de crédibiliser le système national des statistiques. La deuxième étape est celle de la sacralisation de notre système, sous la conduite évidemment de l'ONS. Et le tout au service de notre gouvernement», a précisé encore le commissaire général à la planification. A l'occasion de cette session, les participants devront adopter le bilan de l'activité du CNS pour 2009 et le projet de propositions de programme national des travaux statistiques pour 2010, qui sera présenté par le DG de l'ONS.