Un recensement économique national devrait être lancé en 2010 par l'Office national des statistiques (ONS) pour établir un état des lieux détaillé des agents économiques activant dans le pays. C'est ce qu'a a annoncé, hier, le directeur général de cet organisme, Mounir Khaled Berrah, à l'occasion d'une rencontre organisée à l'Institut supérieur de la gestion et de la planification. “Les préparatifs de ce recensement sont bien avancés, il pourrait bien être lancé courant 2010”, dira-t-il en substance, devant un important parterre de la presse en marge de la session ordinaire du Conseil national des statistiques (CNS). Ce recensement, confié à l'ONS dans le cadre du programme national des travaux statistiques pour 2010 du CNS, qui s'étendra sur une année, ambitionne d'“établir un état des lieux aussi exhaustif et précis que possible des agents économiques hors agriculture activant en Algérie”, expliquera M. Berrah. S'agissant de cette réunion du CNS, qui s'est déroulée à huis clos, il est noté qu'elle a regroupé de hauts représentants du ministère des Finances, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, ainsi que des responsables du commissariat général à la planification et à la prospective. À l'ordre du jour de cette session ordinaire, il a été question de l'examen du bilan d'activités 2009 du CNS ainsi que son programme pour l'exercice 2010. Le chef de cabinet auprès du ministère des Finances, M. Omar Bouguera, qui est intervenu à l'ouverture des travaux de cette réunion, a expliqué l'importance du CNS en tant qu'“espace de concertation appelé à assurer un rôle stratégiquement important dans la dynamisation de l'activité statistique des différents organes du système national d'information à travers la coordination et la mise en cohérence des différentes opérations statistiques”. L'intervenant n'a pas manqué à cet égard d'appeler les experts de cet organisme à fournir plus d'efforts en matière “d'innovation, d'amélioration et d'enrichissement des systèmes d'information en prenant en considération l'évolution de l'Algérie au sein d'un environnement international caractérisé par la rapidité des processus de mondialisation et les mutations engendrées”. Prenant la parole, le commissaire général à la planification et à la prospective, Sid-Ali Boukrami, s'est appesanti sur “la nécessité de réhabiliter le système national d'information économique”. Toutefois, l'intervenant ne manquera pas de constater que “la transparence qui constitue la priorité des priorités dans l'élaboration de toute politique économique, demeure très faible dans le système d'information économique national”. Dès lors, la formation représente, aux yeux de l'orateur, un élément important dans les activités liées aux statistiques. D'où la nécessité de créer une école nationale des statistiques qui contribuera, selon M. Boukrami, “à crédibiliser les systèmes d'information”. Créé par décret législatif n°94-01 du 15 janvier 1994 relatif au système statistique, le CNS est défini comme un instrument d'organisation, de coordination et d'animation de l'information statistique qui a pour mission principale de formuler des avis et des recommandations sur la politique nationale d'information statistique.