Parmi les caractéristiques des routes d'Alger figure le manque, voire l'absence, de panneaux de signalisation et des feux de stop. Ces derniers ont été remplacés par les agents de police ou par les gendarmes. Pourtant, il y a une dizaine d'années, les intersections dans l'agglomération étaient en majorité dotées de ces feux qui fluidifient la circulation et les artères d'Alger de panneaux indiquant les rues et les ruelles. Où sont passés ces indicateurs, «signes de développement» ? Le peu qui reste est dans un état de dégradation avancée. Ce sont les conducteurs ainsi que les piétons qui se trouvent déconcertés devant cette cette situation. Cherchant une adresse précise, le passant se trouve «dérouté» par ces allées vides d'indication et finit toujours par solliciter l'aide des autres passants. Soit il échoue dans sa quête d'adresse, soit il met un temps fou pour repérer l'endroit recherché. Ainsi, il devient la victime de l'absence de panneaux. Idem pour le conducteur qui met, en outre, de longs moments pour dépasser un carrefour ou une intersection. Les «rebelles» ne cessent de se plaindre auprès la wilaya mais en vain. Leurs doléances répétitives, paraît-il, se retrouvent aux fond des tiroirs, aux oubliettes. L'on a lié cette disparition des panneaux à un moment donné à un réseau de trafic de métaux, sachant que ces métaux rapportent gros. Bien que les autorités n'aient pas manqué d'élucider ce nouveau genre de trafic et malgré les mesures qui ont été prises par la wilaya d'Alger pour éviter d'éventuels vols, un nombre de panneaux continuaient à disparaître au fur et à mesure qu'on les installait, tandis que d'autres se dégradaient graduellement. L'Epic Mobilier d'Alger avait installé en effet il y a une douzaine d'année dans la capitale les plaques en question. Les panneaux dans les avenues algéroises n'ont malheureusement pas tenu longtemps. Comme d'ailleurs les autres panneaux installés sur les hauteurs de la capitale. Leur installation a en outre coûté des dizaines de millions à la wilaya, selon cette dernière. Peut-on expliquer cela par un manque de rigueur dans le suivi ou peut-on relier ce fléau de disparition à un laisser-aller de la part des autorités concernées. Le ministère des Transports n'a donné aucune information rassurante à ce propos. Contacté par nos soins, le personnel habilité à nous répondre n'a donné aucun détail, si ce n'est la précision que l'entretien de ces panneaux relève de l'Epic Mobilier d'Alger, du moment que cet organisme s'occupe de l'état de ces panneaux, du moins de ce qui en reste. Cette histoire de panneaux mériterait sans doute d'être approfondie.