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Le cadeau empoisonné des Saoudiens
Des candidats «indépendants» au hadj
Publié dans Le Temps d'Algérie le 06 - 11 - 2009

L'effervescence connue ces derniers temps par des dizaines de citoyens, qui se déplacent des quatre coins du pays pour arracher le quitus du hadj, a atteint son paroxysme. En effet, des dizaines, voire des centaines de personnes âgées des deux sexes campent et dorment dans leur voiture devant l'ambassade d'Arabie Saoudite
pour le fameux sésame. «On demande juste un visa pour accomplir le rite», a tonné Abdelkader qui vient de Touggourt accompagné de son épouse.
«Je suis ici à Alger depuis 5 jours et croyez-moi j'ai dépensé un peu plus de 50 000 DA. Je pense que demain je repars car mes épaules ne sont pas assez larges», a-t-il ajouté.
Sur le même sujet, Soheib renchérit : «Je suis devant ce siège depuis 12 jours et je ne vois que des voitures de luxe qui sillonnent cette rue et leurs propriétaires repartent aussitôt avec le visa en poche. Les services de l'ambassade nous méprisent et font intervenir notre police pour nous tabasser chez nous.»
A quelques mètres du siège de l'ambassade, une foule s'est formée, nous l'avons approchée. L'un d'eux a bien voulu nous renseigner. Selon lui, l'ambassade a 36 000 livrets du hadj, anciennement appelés les passeports hadj, qui représentent le quota de notre pays.
Ce département octroie encore et à titre gracieux environ 4000 autres visas. Ce nombre n'est pas destiné aux autorités algériennes, donc ne passe pas par la voie officielle mais offert à des postulants «indépendant» ! De multiples tentatives ont été faites auprès des agents de l'ambassade pour plus d'information, en vain.
Quant à l'engouement de nos concitoyens à cette formule, Omar nous a expliqué : «Le prix du hadj suivant cette formule est de 15 millions de centimes, alors qu'en passant par la voie officielle le coût est de 29 millions.» Un grand fossé sépare les deux formules, sachant qu'en plus du prix à payer il faut, tout au moins prendre un pécule en guise d'argent de poche.
La question qui reste posée demeure le choix ou non de ces citoyens butés aux murs de la représentation diplomatique de l'Arabie Saoudite, de cette formule pour le moins inédite.
Selon les prétendants au voyage saint, nombre d'entre eux nous ont affirmés que c'est un choix individuel qui est motivé par le prix bas du voyage.
Mais d'autres disent que «l'Etat n'a pas pris en charge nos doléances, d'ailleurs ni l'office du hadj, ni le ministère des Affaires religieuses, encore moins celui de l'intérieur n'ont réagi ou répondu à nos demandes et c'est la raison pour laquelle nous sommes là».
Tous les chemins mènent à La Mecque
Le parcours de nos concitoyens ne s'arrête pas en si bon chemin car, parmi eux, il y avait quelques indélicats qui demandent l'aide des agents de police moyennant de l'argent. En d'autres termes, s'enfoncer dans la corruption pour faire le pèlerinage !
L'un des agents de police chargé de la sécurité de l'ambassade, requérant l'anonymat, nous a fais savoir qu'il a eu affaire à ce genre de personne.
«J'ai été sollicité par des mercenaires religieux pour leur faciliter l'accès à l'ambassade ou éventuellement déposer moi-même les passeports, en contrepartie j'empocherai 20 000 DA pour chaque visa obtenu. Chose que j'ai refusé car le hadj n'est pas un commerce», a confirmé l'agent de police.
Même après les échecs, nous nous sommes obstinés à prendre attache avec l'ambassade afin de comprendre les tenants et les aboutissants d'une telle pratique.
Le fonctionnaire saoudien a répondu prétextant que ses services croient bien faire. «Les rapports algéro-saoudiens sont solides et fraternels, c'est pour cela que nous avons pris la décision d'octroyer d'autres visas.» Ces visas supplémentaire ne répondent à aucune norme et ne sont inscrits nulle part dans les conventions entres les deux pays.
Un tel procédé perturberait certainement à l'avenir le hadj mais aussi créé un trouble de taille entre le citoyen et les institutions.
Afin de faire toute la lumière sur ce sujet qui commence à devenir une mode «made in Algeria», nous avons pris attache avec les services concernés. Ainsi, le directeur général de l'Office national du hadj et de la omra a tenu à apporter les précisions s'y afférent au sujet et bien d'autres encore.


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