Comme il fallait s'y attendre, l'augmentation du nombre de personnes contaminées par la grippe H1N1 était prévisible. Cette pandémie, qui se propage à une grande vitesse, constitue un véritable danger pour la santé publique, d'autant plus que nous sommes dans une saison favorisant la circulation du virus. Dix nouveaux cas de grippe A ont été confirmés depuis jeudi dernier. Ces derniers ont fait l'objet d'un communiqué rendu public par le ministère de la Santé, le même jour. L'Algérie dépasse désormais la barre des 100 personnes atteintes de grippe A. le nombre global est de 108. Inquiétant. En outre, parmi la dizaine de cas nouvellement enregistrés, l'on retrouve, une fois de plus, des enfants originaires de Béni Saf dans la wilaya de Aïn Témouchent. Leur contamination par le virus H1N1 a été rendue possible par leur contact avec des cas déjà confirmés antérieurement. On retient que dans la région de Béni Saf, destination prisée par les amoureux de la nature, la pandémie de grippe A risque de constituer une véritable hantise pour la population. Ceci pour la simple et bonne raison que la plus grande partie des cas de grippe confirmés sont comptabilisés dans cette région. A Béni Saf, même le milieu scolaire ne semble pas immunisé contre le risque de contamination. Preuve en est, dans cette région de l'ouest algérien, les premières classes ont été fermées en raison justement de la propagation de cette pandémie. En sus, et parmi les dizaines de cas confirmés depuis ce jeudi, deux sont de la même région. Il est question, outre les trois enfants cités plus haut, d'une jeune fille de 18 ans, d'une jeune femme de 32 ans et de deux dames de 67 et 78 ans. Pour ce qui est des deux autres cas, il s'agit de deux dames habitant Alger âgées de 47 et 32 ans dont l'une est une ressortissante rentrée récemment de France. Le ministère de la Santé rappelle dans son communiqué que «pour l'ensemble de ces cas, les mesures médico-sanitaires prévues dans le plan national de lutte contre la pandémie de grippe A ont été prises et les investigations épidémiologiques se poursuivent». Les personnes atteintes sont «actuellement hospitalisées dans des services de référence et sont sous étroite surveillance médicale», ajoute-t-on. Le même département précise que parmi les cas confirmés à Béni Saf, certains ont été dépistés grâce au réseau de surveillance mis en place en août dernier dont l'objectif est de vérifier l'existence d'une transmission locale du virus dans la population algérienne. Ce dispositif, ajoute la même source, est basé sur la création de postes sentinelles, au nombre de 34, répartis sur tout le territoire national.