Le Général d'Armée Saïd Chanegriha installe le Directeur central de la sécurité de l'Armée    Boughali encense la maturité politique du peuple algérien    Les partis politiques et la société civile se mobilisent    Une célébration placée sous le signe du partenariat et de l'innovation    Des voyageurs vers l'Algérie livrés à eux- mêmes après le blocage d'un navire GNV au port de Sète    Lancement des travaux de réalisation de l'usine de dessalement d'eau de mer d'El Marsa    Six Casques bleus tués et huit blessés    Des Congolais fuient au Burundi à cause des hostilités    Comment le capitalisme a métamorphosé la ''communauté juive'' en génocideurs    Coupe d'Algérie (16es de finale) : Le MCA passe, l'ESBA, l'ESM et la JSS aussi    De la chute à la reconquête : l'Algérie veut reprendre sa place en Afrique    Mondial-2026 : L'arbitre Mustapha Ghorbal en stage au Qatar    Un camion écrase un enfant à Yellel    Pluies orageuses à partir de vendredi sur plusieurs wilayas du sud du pays    Un réseau criminel international spécialisé dans la contrebande de médicaments neutralisé    Le verre comme matière vivante, entre tension et lumière    Youssef Didine n'est plus    L'occasion de valoriser la variété de ce plat traditionnel    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Hygiène et vaccination sont les éléments clefs d'une lutte efficace contre la grippe A/H1N1»
Entretien avec le Dr Salah Laouar, médecin de santé publique et directeur de la publication médicale le Fascicule de la Santé
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 12 - 2009

Le Temps d'Algérie : Le premier quota du vaccin contre la grippe A/H1N1, soit 700 000 doses, est bien réceptionné. On annonce la campagne de vaccination avant la fin de l'année 2009. Ne pensez-vous pas qu'on est un peu en retard ?
Salah Laouar : J'estime qu'on n'est pas en retard, parce que d'une part, les commandes ont été faites à temps. Ce qui est clair, les pays fabricants du vaccin donnent la priorité de vaccination à leurs concitoyens d'abord. D'autre part, la quantité de vaccin importée doit avoir la conformité du laboratoire national de référence, en l'occurrence l'Institut Pasteur pour son utilisation.
C'est une étape tout à fait normale dans le processus de vaccination. Dès que l'institut donne l'aval, la vaccination peut commencer comme annoncée par le ministère de la Santé récemment. Il ne faut pas s'affoler, puisqu'on est dans la phase d'ascension de l'épidémie.
Nous n'avons pas atteint le pic et il faut surtout être organisé, pour y faire face. C'est l'élément le plus important, à mon sens, dans la prise en charge de l'épidémie. C'est-à-dire ouvrir des consultations de grippe, pour faire le distingo entre ce qui est grippe et ce qui ne l'est pas.
Et puis, faire la distinction entre la grippe saisonnière et la grippe A/H1N1. Cette consultation ne demande pas une structure lourde.Une tente à côté d'un hôpital ou d'une école suffirait, si l'épidémie augmente en intensité.
Pensez-vous qu'il est indispensable d'hospitaliser chaque personne présentant les symptômes de la grippe?
Ce n'est pas nécessaire d'hospitaliser toutes ces personnes. Il faut hospitaliser les cas graves, car ils nécessitent une prise en charge et des soins intensifs. Pour le reste, qui est la majorité écrasante des cas, qu'elle soit auscultée et mise sous traitement en ambulatoire. N'oublions pas que le Mexique, les Etats-Unis, le Canada, la France ont fait face à la grippe A/h1n1 en l'absence de vaccination.
On peut parfaitement, donc, prendre en charge cette épidémie en se basant sur les règles d'hygiène strictes pour casser le cycle de transmission de virus et par la prise en charge des malades, sur le plan thérapeutique par le Tamiflu et l'isolement des cas infectées. Comme je l'ai déjà dit (plus haut ndlr), ce n'est qu'une question d'organisation et de prévention.
Quelles sont les conseils à donner aux citoyens pour limiter les risques de contamination ?
La prévention d'abord qui passe nécessairement par une hygiène stricte à tous les niveaux et partout, c'est-à-dire le lavage des mains avec une solution hydro-alcoolisée plusieurs fois par jour, tousser dans un mouchoir à usage unique, jeter les mouchoirs dans les poubelles, ne pas tousser en face d'autres personnes, éviter les accolades et les embrassades, port de masques obligatoire, s'il y a quelqu'un infecté dans l'entourage…
Toute personne qui présente des symptômes de grippe (toux, fièvre, courbatures, asthénie) doit consulter rapidement un médecin (consultations grippe), car s'il est infecté du virus A/H1N1, c'est dans les premières 72 heures que le traitement a une efficacité maximale.
Vous dites que la campagne de vaccination sera entamée bientôt. La priorité est donnée à quelle catégorie ?
La première catégorie des gens à vacciner sont les femmes enceintes, puisqu'on a constaté que cette catégorie était vulnérable (baisse d'immunité) et les cas les plus graves sont constatés parmi cette population. Le nombre total de cas cumulé de décès est, d'ailleurs, plus élevé chez la femme enceinte.
La deuxième catégorie des gens à vacciner sont les médecins et les professionnels de la santé, les corps constitués, les pompiers, les douaniers.
Cette catégorie est chargée, selon le plan préalablement établi lors des catastrophes et épidémies, de prendre en charge le reste de la population et de veiller sur la santé et la sécurité des personnes et du pays. Et comme nous sommes dans une pandémie, c'est-à-dire une épidémie à l'échelle planétaire, nous faisons donc face à cette situation, qui est classée au niveau six (6), suivant l'échelle de l'OMS.
Selon certaines estimations, l'épidémie risque de prendre une ascension fulgurante en Algérie. Qu'en pensez-vous ?
L'évolution naturelle d'une épidémie, c'est d'abord l'introduction de cas dans un pays (cas importés). Après cette phase, il y a apparition des cas autochtones où le virus commence à circuler parmi la population. Ensuite, tout dépend de la vitesse de propagation et des moyens de lutte pour stopper cette propagation. Donc, il va y avoir une phase où le nombre de cas va continuer à s'élever jusqu'à un pic et après, on amorce la phase descendante de l'épidémie. Toutes ces phases dépendront des moyens de lutte préconisés, à savoir hygiène stricte, vaccination et prise en charge thérapeutique. Ces moyens plus tôt mis en place, la maîtrise et la freination de la propagation de l'épidémie surviendront.
La propagation du virus de la grippe A est favorisée pendant la période hivernale. Alors, si on n'arrive à dépasser cette période (janvier, février) le risque pourrait-il diminuer ?
L'explosion de la pandémie de la grippe A/H1N1 a été observée dans les pays où les saisons sont inversées, c'est-à-dire durant la période hivernale.
Donc, c'est tout à fait vrai. Si on analyse la situation chez nous, on observe que le premier cas a été enregistré au mois de juin, durant la saison estivale, ensuite le nombre a commencé à augmenter faiblement durant la même période et celle de l'automne, sans pour autant enregistrer des cas graves, ni de décès.
L'accélération de la vitesse de propagation de virus a été observée pendant le mois de novembre et le début de l'hiver chez nous, avec des cas graves et des décès. Donc, il est clair qu'il faut être extrêmement vigilant durant cette période.
Les bavettes disponibles actuellement sur le marché national sont-elles efficaces pour stopper la contamination ?
C'est un masque qu'il faut porter et non une bavette anti-poussière, car celle-ci n'arrête pas le virus. Ce masque doit répondre aux normes de protection respiratoire certifiée. Il en existe plusieurs types : le premier type concerne les masques, qui sont destinés à protéger celui qui les porte contre l'inhalation d'agents infectieux transmissibles via l'air qu'il respire.
Ils sont particulièrement recommandés contre la grippe A.
Le deuxième type est les masques permettant d'éviter la projection de sécrétions des voies aériennes lors de l'inspiration du malade. Et pour conclure, je dirai que les bavettes disponibles sur le marché local ne répondent pas toutes aux normes dictées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Propos recueillis par


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.