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«Hygiène et vaccination sont les éléments clefs d'une lutte efficace contre la grippe A/H1N1»
Entretien avec le Dr Salah Laouar, médecin de santé publique et directeur de la publication médicale le Fascicule de la Santé
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 12 - 2009

Le Temps d'Algérie : Le premier quota du vaccin contre la grippe A/H1N1, soit 700 000 doses, est bien réceptionné. On annonce la campagne de vaccination avant la fin de l'année 2009. Ne pensez-vous pas qu'on est un peu en retard ?
Salah Laouar : J'estime qu'on n'est pas en retard, parce que d'une part, les commandes ont été faites à temps. Ce qui est clair, les pays fabricants du vaccin donnent la priorité de vaccination à leurs concitoyens d'abord. D'autre part, la quantité de vaccin importée doit avoir la conformité du laboratoire national de référence, en l'occurrence l'Institut Pasteur pour son utilisation.
C'est une étape tout à fait normale dans le processus de vaccination. Dès que l'institut donne l'aval, la vaccination peut commencer comme annoncée par le ministère de la Santé récemment. Il ne faut pas s'affoler, puisqu'on est dans la phase d'ascension de l'épidémie.
Nous n'avons pas atteint le pic et il faut surtout être organisé, pour y faire face. C'est l'élément le plus important, à mon sens, dans la prise en charge de l'épidémie. C'est-à-dire ouvrir des consultations de grippe, pour faire le distingo entre ce qui est grippe et ce qui ne l'est pas.
Et puis, faire la distinction entre la grippe saisonnière et la grippe A/H1N1. Cette consultation ne demande pas une structure lourde.Une tente à côté d'un hôpital ou d'une école suffirait, si l'épidémie augmente en intensité.
Pensez-vous qu'il est indispensable d'hospitaliser chaque personne présentant les symptômes de la grippe?
Ce n'est pas nécessaire d'hospitaliser toutes ces personnes. Il faut hospitaliser les cas graves, car ils nécessitent une prise en charge et des soins intensifs. Pour le reste, qui est la majorité écrasante des cas, qu'elle soit auscultée et mise sous traitement en ambulatoire. N'oublions pas que le Mexique, les Etats-Unis, le Canada, la France ont fait face à la grippe A/h1n1 en l'absence de vaccination.
On peut parfaitement, donc, prendre en charge cette épidémie en se basant sur les règles d'hygiène strictes pour casser le cycle de transmission de virus et par la prise en charge des malades, sur le plan thérapeutique par le Tamiflu et l'isolement des cas infectées. Comme je l'ai déjà dit (plus haut ndlr), ce n'est qu'une question d'organisation et de prévention.
Quelles sont les conseils à donner aux citoyens pour limiter les risques de contamination ?
La prévention d'abord qui passe nécessairement par une hygiène stricte à tous les niveaux et partout, c'est-à-dire le lavage des mains avec une solution hydro-alcoolisée plusieurs fois par jour, tousser dans un mouchoir à usage unique, jeter les mouchoirs dans les poubelles, ne pas tousser en face d'autres personnes, éviter les accolades et les embrassades, port de masques obligatoire, s'il y a quelqu'un infecté dans l'entourage…
Toute personne qui présente des symptômes de grippe (toux, fièvre, courbatures, asthénie) doit consulter rapidement un médecin (consultations grippe), car s'il est infecté du virus A/H1N1, c'est dans les premières 72 heures que le traitement a une efficacité maximale.
Vous dites que la campagne de vaccination sera entamée bientôt. La priorité est donnée à quelle catégorie ?
La première catégorie des gens à vacciner sont les femmes enceintes, puisqu'on a constaté que cette catégorie était vulnérable (baisse d'immunité) et les cas les plus graves sont constatés parmi cette population. Le nombre total de cas cumulé de décès est, d'ailleurs, plus élevé chez la femme enceinte.
La deuxième catégorie des gens à vacciner sont les médecins et les professionnels de la santé, les corps constitués, les pompiers, les douaniers.
Cette catégorie est chargée, selon le plan préalablement établi lors des catastrophes et épidémies, de prendre en charge le reste de la population et de veiller sur la santé et la sécurité des personnes et du pays. Et comme nous sommes dans une pandémie, c'est-à-dire une épidémie à l'échelle planétaire, nous faisons donc face à cette situation, qui est classée au niveau six (6), suivant l'échelle de l'OMS.
Selon certaines estimations, l'épidémie risque de prendre une ascension fulgurante en Algérie. Qu'en pensez-vous ?
L'évolution naturelle d'une épidémie, c'est d'abord l'introduction de cas dans un pays (cas importés). Après cette phase, il y a apparition des cas autochtones où le virus commence à circuler parmi la population. Ensuite, tout dépend de la vitesse de propagation et des moyens de lutte pour stopper cette propagation. Donc, il va y avoir une phase où le nombre de cas va continuer à s'élever jusqu'à un pic et après, on amorce la phase descendante de l'épidémie. Toutes ces phases dépendront des moyens de lutte préconisés, à savoir hygiène stricte, vaccination et prise en charge thérapeutique. Ces moyens plus tôt mis en place, la maîtrise et la freination de la propagation de l'épidémie surviendront.
La propagation du virus de la grippe A est favorisée pendant la période hivernale. Alors, si on n'arrive à dépasser cette période (janvier, février) le risque pourrait-il diminuer ?
L'explosion de la pandémie de la grippe A/H1N1 a été observée dans les pays où les saisons sont inversées, c'est-à-dire durant la période hivernale.
Donc, c'est tout à fait vrai. Si on analyse la situation chez nous, on observe que le premier cas a été enregistré au mois de juin, durant la saison estivale, ensuite le nombre a commencé à augmenter faiblement durant la même période et celle de l'automne, sans pour autant enregistrer des cas graves, ni de décès.
L'accélération de la vitesse de propagation de virus a été observée pendant le mois de novembre et le début de l'hiver chez nous, avec des cas graves et des décès. Donc, il est clair qu'il faut être extrêmement vigilant durant cette période.
Les bavettes disponibles actuellement sur le marché national sont-elles efficaces pour stopper la contamination ?
C'est un masque qu'il faut porter et non une bavette anti-poussière, car celle-ci n'arrête pas le virus. Ce masque doit répondre aux normes de protection respiratoire certifiée. Il en existe plusieurs types : le premier type concerne les masques, qui sont destinés à protéger celui qui les porte contre l'inhalation d'agents infectieux transmissibles via l'air qu'il respire.
Ils sont particulièrement recommandés contre la grippe A.
Le deuxième type est les masques permettant d'éviter la projection de sécrétions des voies aériennes lors de l'inspiration du malade. Et pour conclure, je dirai que les bavettes disponibles sur le marché local ne répondent pas toutes aux normes dictées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Propos recueillis par


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