Les services de la police judiciaire d'El Harrach et de Bir Mourad Raïs, agissant sur informations, viennent de mettre fin aux agissements de 3 dealers de cannabis et d'héroïne, a-t-on appris hier d'une source policière. Les deux Algériens, la trentaine, non connus des services, et un Nigérien en situation régulière ont été arrêtés le 25 octobre en possession d'une importante quantité de cannabis et d'héroïne. Suite à leur arrestation en flagrant délit, ces derniers ont été présentés aux juges d'instruction des tribunaux d'El Harrach et de Bir Mourad Raïs. C'est au terme d'une longue filature opérée avec discrétion que les policiers de la sûreté d'El Harrach ont confirmé les informations émises par des citoyens. Une confirmation qui les conduisit à leurs exploitations. Ainsi, ils tendirent une souricière au niveau du quartier Boumaâti (El Harrach) où devait se rendre les deux dealers. Une quantité de 450 grammes de cannabis, conditionnés en deux paquets, a été découverte à bord du véhicule. Le même jour, les éléments de police judiciaire de Bir Mourad Raïs, ayant eu vent de la commercialisation d'héroïne (substance chimique très nocive et conduisant à une dangereuse dépendance) au quartier la Concorde, ont immédiatement déclenché une enquête pour déterminer les origines de cette drogue et localiser les distributeurs. Les recherches entamées ont conduit à l'arrestation d'un Nigérien en situation régulière, selon notre source. La fouille minutieuse de cet individu a conduit les policiers à 17 petites boules contenant au total 20 grammes d'héroïne pure qu'il s'apprêtait à écouler. Il faut savoir que la consommation de cette substance n'est pas accessible au commun des mortels puisque le prix d'une petite quantité varie entre 8000 et 10 000 DA, indique cette source qui a tenu à préciser qu'un gramme de poudre pure peut, après son passage en laboratoire, atteindre 100 grammes. Cette donne a conduit les policiers à procéder à des recherches plus accentuées et à un «plus haut niveau». L'enquête est en cours L'enquête est en cours, ont tenu à signaler les services de police pour insinuer de probables arrestations de personnes nanties à l'origine de l'apparition de ces drogues en Algérie. Il est à rappeler que l'introduction des drogues dures s'est manifestée timidement durant l'année 2008. En ce sens, les policiers, à l'issue des innombrables opérations, ont réussi à démanteler un laboratoire de crack et d'héroïne à El Hamiz, dans la banlieue d'Alger. La même année, près d'une tonne de cocaïne, 38 t de cannabis et 1 million de pilules de psychotropes saisis en 2008, quatre fois les stocks saisis l'année d'avant et dix fois plus qu'en 2005. Par ailleurs et au début de l'année 2008, 1200 plants de pavot ont été saisis à Timimoun ainsi que 77 000 autres et 8350 plants de cannabis. Le crack, ou lehdjra (le caillou), puissante drogue issue de la cocaïne mais beaucoup moins chère, a également fait son apparition en Algérie. A propos de la lutte contre les stupéfiants, nous avons appris hier que la cellule de communication anime aujourd'hui un point de presse au niveau du commissariat central pour communiquer les chiffres relatifs au phénomène à Alger.