La cession des biens appartenant à l'Office de promotion et de gestion immobilière suscite, dans la wilaya de Tizi Ouzou, un «faible engouement» auprès des locataires tant des logements sociaux que des locaux commerciaux, six ans après la promulgation de la loi y afférente, selon un constat de ce promoteur immobilier. Les acquéreurs ne sont pas nombreux à se bousculer aux portes de l'OPGI, dont le bilan arrêté à ce jour fait état d'une vente aux locataires postulants de 1553 logements sociaux concernés par cette opération, car réalisés comme le prévoit la loi antérieurement à janvier 2004, sur un parc de 5412 unités gérées par cet office. Cette situation pourrait s'expliquer, en partie, par «le fait, tel qu'invoqué par les concernés, que de par leur condition sociale beaucoup de prétendants ont des difficultés à honorer leurs traites mensuelles d'une moyenne de 3000 à 3500 DA/mois pour un F3, dont le loyer est inférieur à 100 DA», a estimé le chargé de la gestion et maintenance du patrimoine à l'OPGI. Toutefois, ce responsable a fait remarquer «une tendance à la relance des ventes», induite durant ces deux dernières années par des avantages accordés aux bénéficiaires, dont notamment l'abattement du prix de vente du mètre carré bâti qui est passé de 18 000 à 14 000 DA, la défalcation des montants des loyers payés, en plus d'une remise de 10% en cas de paiement cash, est-il expliqué. Quoique logé à meilleure enseigne comparativement au logement, l'état de vente des locaux commerciaux n'a pas atteint le niveau escompté par l'OPGI, puisque sur 1312 locaux mis en vente, il n'en a été cédé que 435 unités, selon les données fournies à l'office par les commissions compétentes de daïra. Ce promoteur immobilier n'exclut pas, selon ces responsables, de voir «un emballement de la cession des biens immobiliers de l'Etat à l'approche de la date butoir de clôture de l'opération, fixée au 31 décembre 2010». L'OPGI de Tizi Ouzou gère un parc de 7013 logements et de 1837 locaux commerciaux. Par ailleurs, l'OPGI signale que sur «un total de 1031 plaintes déposées au niveau de la justice à l'encontre de squatteurs de logements durant les événements qu'avait connus la région au début des années 2000, il a été prononcé 894 décisions d'expulsion, dont 75 seulement ont été, à ce jour, suivies d'exécution».