La légende est aussi réputée que les pyramides qui lui servent de cadre : la reine Cléopâtre soucieuse qu'elle était de préserver la jeunesse de sa peau, se prélassait - dit-on - dans des bains au lait d'ânesse. Jules César aurait-il vendu la mèche de retour à Rome ? En tout cas, Messaline et Poppée, épouses des empereurs Claude 1er et Néron, auraient à leur tour adopté cette recette de beauté. Imitées bien des siècles plus tard par Pauline, la frangine de Napoléon. On prête même à François 1er, remis sur pied après une cure de lait d'ânesse, le trait d'esprit suivant : " Je dois ma santé davantage aux ânes qu'à la Faculté. " Un tenseur naturel Alors pourquoi a-t-on attendu si longtemps pour redécouvrir les vertus cosmétiques de ce lait riche en vitamines (A, B1, B2, B6, D, C, E), en minéraux et en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, sodium, fer, zinc) ? Il a fallu la montée en première ligne de la cosmétique bio pour rappeler que ce lait se révèle être un tenseur naturel et un excellent produit pour ralentir le vieillissement cutané. Mais pas seulement ! Sa composition exceptionnelle en protéines, phospholipides, céramides et glucides lui confère des propriétés adoucissantes et re-structurantes, efficaces sur les peaux fragilisées (eczéma, psoriasis, acné...). Bien entendu, le lait d'ânesse ne fait pas tout, tout seul : présent à hauteur de 5 à 50 % dans les formules, il est souvent associé à des huiles végétales, telle celles de jojoba ou d'argan, ainsi qu'à la cire de propolis, réparatrice et anti-infectieuse, au miel ou autres herbes aromatiques aux propriétés antifongiques, antiseptiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes, hémostatiques Des associations idéales pour raffermir la peau. La plupart des âniseries artisanales ont désormais leur site marchand où l'on trouve le traditionnel savon, mais aussi des crèmes, des laits corporels et parfois des masques pour le visage