Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa, a annoncé hier la restructuration des organismes du Contrôle technique de la construction (CTC). Désormais, il n'y aura qu'une seule entité à l'échelle nationale chargée du contrôle des constructions. Elle regroupera les différents organismes du contrôle régionaux, à savoir le CTC-centre, le CTC-est, le CTC-ouest et le CTC-sud. «Ces organismes ont plus une vocation commerciale que le contrôle et chacun fonctionne selon des normes différentes de l'autre. Il est temps, aujourd'hui, de retrouver leur vraie vocation qui est le contrôle des constructions à différents niveaux et de fonctionner selon des référentiels unifiés et appropriés», a déclaré le ministre en marge d'un atelier international sur la qualité des constructions et ses référentiels, intitulé «La qualité des constructions, l'autre défi du programme quinquennal 2010-2014». Animé par des experts nationaux et étrangers, cette rencontre a eu lieu au siège de l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) de Bordj El Kiffan à Alger. «Ce qui nous importe le plus aujourd'hui c'est de circonscrire et d'engager des actions organisationnelles, techniques et juridiques nécessaires pour assurer une meilleure qualité de l'urbanisme et de constructions destinées à l'habitat ou aux équipements d'accompagnement», estime le ministre. Toujours dans le contexte, Nourredine Moussa ajoute que «notre démarche est une démarche participative. Nous ne sommes pas là pour imposer des textes mais pour faire des propositions». Le ministre a signalé au passage la révision du décret 94 régissant la profession de l'architecte. Le ministre a rappelé que le nouveau programme de logements prévu en inscription pour la période 2010-2014 est de 1 200 000 unités dont 700 000 logements urbains et 500 000 logements ruraux. Tandis qu'à la fin 2009, le programme en cours (PEC) déjà inscrit totalisera pour sa part 800 000 unités. En matière d'urbanisme, «le secteur de l'habitat doit, durant le quinquennat 2010-2014, parachever la révision de pas moins de 500 plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) communaux pour les adapter aux exigences résultant des besoins supplémentaires en foncier urbanisable», a indiqué le ministre, soulignant la nécessité de «travailler à l'émergence de bureaux d'études pluridisciplinaires et hautement qualifiés pour résoudre le problème lié à l'inadaptation de ces instruments aux exigences du développement». En ce qui concerne les plans d'occupation du sol (POS), il a affirmé qu'«actuellement, seulement un tiers des études de ces plans ont été lancés et achevés». Pour la période 2010-2014, «notre ambition, indique le ministre, est de lancer et d'achever, si possible, les deux tiers restants des études, soit environ 8000 études de POS». Le ministre a appelé les professionnels des études d'urbanisme «à faire les efforts nécessaires pour sortir l'activité de ce carcan et d'assurer une qualité de vie conforme aux aspirations des citoyens».