L'université Ferhat Abbas de Sétif, qui compte au total 54 000 lits et près de 20 000 lits, regroupe 6 facultés et 70 spécialités, ce qui constitue une véritable ville universitaire avec l'achèvement cette année du pôle El Bez étendu sur 186 ha. Mais la rentrée universitaire 2009-2010 verra l'ouverture d'un autre joyau architectural, à savoir le pôle El Hidhab qui abrite les facultés des lettres et langues, de l'information et de la communication, des sciences humaines et sociales, de l'électronique et de l'optique de précision. C'est là où se rendra aujourd'hui le chef de l'Etat pour procéder à plusieurs inaugurations. Il s'agit donc d'une halte au niveau du 2e pôle universitaire El Bez que le président Abdelaziz Bouteflika a inspecté lors de sa visite de 3 jours à Sétif en 2007, puis au niveau du 3e pôle El Hidhab, qui ouvrira ses portes cette année en accueillant 10 000 places pédagogiques et 14 000 lits. Fondée en 1978 sous le statut de centre universitaire, puis institut national en 1984, l'université de Sétif prend naissance en 1989 et fut baptisée en 1992 du nom du premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas. Le recteur de l'université Baki Chakib Arslane tente de dresser un tableau exhaustif sur le parcours de l'université à sa 30e année d'existence, ses caractéristiques et ses ambitions. Le Temps d'Algérie : Qu'est-ce qui distingue l'université Ferhat Abbas des autres universités ? C.K. Arslane : Ce sont les spécialités et les recherches inscrites au programme qui traduisent la qualité et la diversité de l'enseignement. Dans le domaine du système LMD qui existe depuis 2004, la sortie de la 1re promotion est programmée pour 2010 dans les filières scientifiques. Les étudiants soutiennent leurs thèses dans la même université. Comment se présente la rentrée 2009-2010 ? Avec l'ouverture du nouveau pôle El Hidhab, l'université de Sétif atteindra 62 000 places pédagogiques avec l'inscription cette année de 8000 nouveaux étudiants. Ce qui rend compte des grands changements opérés dans cette université fondée il y a 30 ans avec seulement un effectif de 242 étudiants. Mais sur le plan de la qualité de la formation, quelles sont vos ambitions ? Nous sommes appelés à mériter notre place comme pôle d'excellence, grâce aux programmes de partenariat engagés avec des universités étrangères de renommée, le cas de Lyon, Rennes et Strasbourg actuellement. Il s'agit d'actions d'échange dans les domaines de la recherche et de l'encadrement. Et sur le plan de l'influence de l'université Ferhat Abbas sur l'environnement économique et industriel ? Le projet de partenariat avec le monde économique régional n'est pas encore concrétisé, car nos entreprises n'ont pas encore cette perception moderne de financer les recherches des étudiants et d'anticiper leur développement, ce qui leur permet aussi de favoriser la création de postes d'emploi en direction de la frange des universitaires sortants. Nos entreprises n'ont pas encore compris les concepts de la performance et de la compétitivité, deux facteurs qui ont permis à notre université de s'orienter vers les grands changements.