Au lendemain de l'agression au Caire des joueurs de notre équipe nationale de football, la presse égyptienne est montée au créneau pour accuser les joueurs algériens de «mise en scène» et de «comédie»… un domaine que maîtrise parfaitement ce pays rendu célèbre par ses «mousselssalat» ! «Il a volé, j'étais présent, il m'a juré que ce n'était pas lui, je l'ai cru», dit un proverbe de chez nous qui s'applique parfaitement à la situation. Ni le sang des joueurs qui a coulé ni les vitres du bus qui ont été brisées n'ont convaincu les journaux égyptiens que nos joueurs ont été victimes d'une attaque à coups de pierres. Les journaux de «Oum edounia», dans leur logique mensongère, ont qualifié l'attaque d'incident «monté de toutes pièces». Il ne manquait plus que ça : A 48 heures d'un match décisif, nos joueurs décident de s'auto-flageller ! Pourtant, l'auto-flagellation est un rite jusque-là étranger à notre pays. Ainsi, selon le quotidien El Ahram, le bus transportant les joueurs algériens de l'aéroport à l'hôtel a été l'objet d'un incident étrange : «certains joueurs ont commencé à détruire les vitres du véhicule en prétendant avoir été la cible de jets de pierres.» Continuant dans sa propagande, le journal a rapporté les propos du chauffeur du bus appartenant à une société privée de tourisme qui, se croyant dans un film hollywoodien, a affirmé que ce sont nos joueurs qui ont brisé les vitres de l'intérieur du bus. «Je les ai vus dans mon rétroviseur lorsqu'ils ont commencé à casser les vitres à l'aide d'extincteurs», a affirmé toute honte bue le chauffeur. Les mêmes propos ont été rapportés par le quotidien Al-Gomhoria. Pis, les employés de l'hôtel où est hébergée l'équipe algérienne ont accusé nos joueurs d'avoir agressé le chauffeur du bus, ce que lui-même n'a pas dit. Tout comme El Ahram, le quotidien Al-Chourouq a parlé d'une crise montée de toutes pièces. Même scénario «monté de toutes pièces» par la presse égyptienne. le journal a affirmé que les vitres ont été brisées de l'intérieur et non de l'extérieur du bus. Ce quotidien a par ailleurs qualifié l'affaire de «tentative des joueurs algériens de monter un problème de toutes pièces afin de servir leur position au cas où ils perdraient». Pour sa part, le quotidien Al-Masri Al-Yom, qui n'a pas démenti que des enfants aient jeté des pierres sur le bus, a dénoncé une «comédie» algérienne. Le quotidien a affirmé que les Fennecs «ont rapidement profité de l'occasion, certains prétendant être terrifiés et blessés, et ont détruit les vitres de l'autobus et les sièges dans une ambiance d'extrême agitation». Comme quoi le ridicule ne tue pas !